Heures de réveil : trop à mon goût.

Je suis toujours en vie, c’est juste que…je binge des animés en ce moment 🥺

J’ai commencé par Ajin, dont j’avais lu les premiers tomes. J’ai préféré le manga mais l’adaptation est pas mal, même si c’est ostensiblement de la 3D et pas de l’animation “faite main”. J’arrive à comprendre les scènes de baston, du coup.

Ajin, c’est le nom qu’on donne aux humains qui cessent de l’être lorsqu’iels meurent et se révèlent immortel-les. C’est ce qui arrive à Kei Nagai après s’être fait renverser par un camion.

Jusqu’ici, tu te dis “cool, il meurt pas !” sauf qu’il y a une prime sur la tête des Ajins contre leur remise aux autorités. Certaines vidéos d’expérimentations sur des Ajins ont fuité et Kei est terrorisé (à raison) par ce qui l’attend s’il se fait attraper. Alors il fait en sorte de pas se faire attraper.
Il rencontre plusieurs personnes, dont Sato dans le rôle du méchant-avec-raisons très bien réussi.

Un vrai méchant que j’ai trouvé assez bon. J’aime peu le côté indestructible mais ce type est d’une badasserie sans nom, il y a plusieurs parties à la Ocean 11 et des combats sanglants vraiment bien réalisés.

Mais le manga est mieux, je l’ai trouvé moins euphémisé, avec un peu plus d’enjeu.

Le héros est un presque “Shinji”, en hommage au héros d’Evangelion qui est faiblard mais quand même le héros quand il faut, soit pile au moment où tous les espoirs sont perdus. Heureusement, il est moins insupportable que Shiji dans ses tourments existentiels parce que c’est un archétype qui me fatigue. Même s’il retombe dans l’archétype du mec qui n’a pas de sentiment alors que si.

Evidemment, il y a 3 meufs dans des rôles secondaires et cinquante bonhommes enragés pour prendre le relais de cette surexposition de protagonistes féminins.

J’ai quand même adoré malgré les incohérences (genre pourquoi les vêtements ne sont pas déchiquetés avec le reste et reprennent leur forme normale ?), mais j’adore la violence dans les animés, me juge pas. Et il offre plusieurs scènes vraiment excellentes et prenantes donc je pense que je continuerai avec le manga et que je materai le tout une fois le manga terminé.

🦝🦝🦝

Ensuite j’ai maté “The Promised Neverland”, que j’avais entamé en manga il y a quelques années.

4 saisons rushées en 2 et quel gâchis !!! 😱

La saison 1 est épique, cependant et comme je vais pas spoiler, tu auras juste le teasing.

Des enfants sont élevés dans la joie et le bonheur dans un orphelinat tenu par “Maman”, et il fait beau tous les jours etc. Jusqu’au moment où Conny, une des plus jeunes, est adoptée et doit partir dans sa nouvelle famille. Joie, bonheur, bonne chance Conny SAUF QUE NON haha. Conny a oublié son lapin en peluche à la maison, alors deux des plus grands vont lui apporter et découvrir la vérité sur leur condition.

Iels sont élevés comme du bétail, pour être mangé-es par des créatures à l’aspect démoniaque. Il n’y a pas de famille d’accueil : entre 6 et 12 ans, les enfants peuvent être sélectionnés et envoyés à l’abattoir.

Alors, les trois plus grand-es décident de s’enfuir en emmenant les autres enfants. Et c’est supra chaud mais épique même s’il y a plusieurs incohérences dans le scénar (tout le monde est beaucoup trop heureux et les enfants écoutent ce qu’on leur dit) mais je pinaille.

Ensuite, le studio n’avait plus d’argent, sans doute parce que Sony Music Japan (la maison mère-abattoir) a dit “ça fait pas assez de thunes votre affaire” donc au milieu de la saison 2, qui n’a que 11 épisodes, tout s’accélère et j’avoue ne pas avoir tout compris. La fin est ultra-décevante, elle est visiblement heureuse mais rusher 24 épisodes en 5 minutes dans un fucking diaporama de ses morts, c’est fatalement décevant.

Comme je connais la fin, je ne suis pas sûre de le lire en manga (vous sapez vos ventes, Sony, même si je pirate le scantrad) et j’aurais préféré. Mais la saison 1 est bien et vaut la peine si on réussit à oublier le seul personnage adulte noir qui est une caricature, une sale caricature que le meilleur public du monde lorsqu’on parle animé (moi) continue à trouver super raciste. Et heu…nan, je peux pas oublier ce “détail”.

On a ici 3 héros : 1 fille et 2 garçons. Et, curieusement, c’est la fille la véritable héroïne du truc donc j’ai adoré. Beaucoup d’éléments sont excellents, mais…bah le racisme de la saison 1 m’a sortie du récit. Et la saison 2 est pétée donc…je ne sais pas. Il y avait TELLEMENT de trucs à explorer, à vivre, à rêver, et “pouf pouf”.

C’est un petit gâchis avec une happy end. Ouais, je crois que je ne pourrais pas résumer ça mieux. Un petit gâchis avec une happy end.

 😐😐😐

Donc j’ai commencé “Bungo Stray Dogs”.

On est ici sur du Detective Conan avec des pouvoirs magiques et pas mal de substances illicites. Parce que les personnages sont vraiment barrés et qu’il y a un côté loufoque qui permet une bonne respiration dans le récit.

J’aime beaucoup l’esthétique du truc et l’animation m’a fait vivre de très bons moments jusqu’ici. On a encore un Shinji mais en moins Shinji (“Otô-san que m’arrive-t-il je suis confusion et paralysie du début à la fin ?”), plusieurs protagonistes féminins, un terreau à épisodes plutôt bon car c’est le genre de truc qui doit durer 58 saisons, ça, encore (la saison 4 est en cours).

Je n’ai pas tout à fait terminé la saison 1, mais ça s’annonce pas mal, en tout cas je suis cliente pour ce genre d’apaisement mental face à l’obsolescence du monde qui m’angoisse.

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On va dire que des personnages qui cassent tout et sont contre le système, c’est ce dont j’ai besoin en ce moment. Franchement, ça fait du bien. Je sais que je me plonge là-dedans car je désespère du monde et de la vie, que c’est un loisir non productif, mais merde, ça fait du bien quand tout explose partout.

J’ai besoin de cette catharsis pour ne pas tomber dans le désespoir le plus macabre face à la situation politique d’un monde qui part en vrille.