Heures de réveil (???, ???, 3h16, le réveil a fait reset pendant la nuit, les chats m’ont réveillée ensuite)
#hystérie #freud-bashing
😷 Je suis malade, genre la crève version j’ai pas d’immunité, en 2 jours j’ai déjà la respiration sifflante, je sens que ça va être bien, cette histoire. Du coup, c’est moi qui ai décalé la psy en disant “un jour on va y arriver”.
C’est pas grave, je sais déjà de quoi je vais parler car j’ai trouvé l’idée hier dans les commentaires (merci !) : on va faire l’histoire de l’hystérie. Edit : pas vraiment, l’histoire de l’hystérie est intéressante mais ça parle surtout de l’histoire de la médecine et on tape dans du gros concept, il me faudrait plus de temps de lecture.
J’ai que les bases, on va apprendre ensemble (comme souvent en vrai).
Et pour la définition je pense que ça va être tendu, personne n’est d’accord.
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L’hystérie, c’est un ensemble de symptômes : rage, impulsivité, intolérance à la frustration, cris, tétanie, pseudo-crises épileptiques, perte “hystérique” d’une fonction corporelle nommée “conversion hystérique” (cécité, paralysie…), anxiété of doom, émotionnel exacerbé, troubles sexuels, avidité affectives, exigences élevées…
Dans les cas graves :
🐦 On observe, chez des patients calmes et non angoissés, des symptômes chroniques aussi différents que des troubles moteurs : paralysies, contractures localisées, mouvements anormaux ; des troubles de la phonation (aphonie, dysphonie, mutisme) ; des troubles sensitifs (douleurs variables ou invalidantes, douleurs exacerbées ou anesthésies) ; des troubles sensoriels (surdité, cécité, rétrécissement du champ visuel) ; des troubles neurovégétatifs (spasmes pharyngés, abdominaux, respiratoires, vésicaux avec rétention d’urines).
Les symptômes peuvent apparaître par à-coups, accompagnés d’angoisse et d’une agitation théâtralisée. On observe alors des crises pouvant prendre la forme d’un évanouissement en public sans blessure ou d’une crise d’agitation motrice très expressive, ou plus rarement, et dans un contexte particulier, d’une crise pseudo-convulsive (crises non épileptiques psychogènes) sans perte d’urines et sans morsure de langue, ou maintenant, exceptionnellement, la grande attaque de Charcot associant angoisse, phase convulsive, agitation et attitudes mimées 🐦
(Figaro Santé ouaiche)
“agitation théâtralisée” mon cul, pour qui vous vous prenez, sans déconner ? 🤬
Il faut remonter vers 1820 avant JC pour trouver une trace de l’hystérie dans le papyrus de Kahoun/Kahun/El-Lahoun. Evidemment, le mot “hyster” vient du grec et se situe beaucoup plus tard dans l’histoire, mais les Egyptien-nes avaient pensé l’utérus comme une espèce de petit animal foufou qui se balade dans le corps des femmes pour semer le désordre. Le concept était bien vendu, ça a duré un moment, la théorie de l’utérus-furet.
🐦”Traitement pour une femme qui a mal aux yeux, qui ne voit pas, et qui a des douleurs au cou. Tu diras à ce sujet : Ce sont les excrétions de l’utérus, dans ses yeux. Tu feras pour elle ce qui suit : fumigation d’encens et de graisse fraîche ; fumigation de son vagin avec ceci ; fumigation de ses yeux avec des pattes de guêpes ; tu lui feras manger du foie d’âne cru…”🐦
(trad storymap, sources en com si j’oublie pas)
Ouais bon, c’était y’a un bail et c’était déjà pas mal 🤷♀️
On remarque quand même que les affections oculaires sont causées par l’utérus, j’y vois une préfiguration du “c’est dans ta tête” version “c’est dans ton utérus”. Non, en fait la médecine Égyptienne était quand même relativement avancée vu l’époque.
Attends, on a toujours des gens qui pensent que la Terre est plate ou que la vaccination rend autiste, si tu changes de référentiel, tout de suite les égyptien-nes sont à la pointe de la modernité !
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⏏ Ceci était l’interlude de 90 mn durant lequel j’ai lu sur l’histoire de la médecine avant de me dire que c’était vraiment trop long à caser dans le billet. Alors je vais te résumer ça de manière intelligente et claire : la médecine, c’est un merdier pas possible.
En gros on est en plein dans la dualité corps/esprit. On sait pas qui fait quoi, quoi va où, mais les femmes sont folles donc osef. Je devrais faire résumeuse pro comme métier, quand je serai grande 🤔
🌗 Ce qui est intéressant c’est que l’hystérie a été vendue en bundle avec l’épilepsie. Les deux pathologies ont souvent été associées mais pas vraiment confondues : l’hystérie c’est un truc de femmes. C’est dans la tête, comme l’épilepsie, mais c’est pas dans la tête comme l’épilepsie, l’épilepsie c’est une vraie manifestation physique d’un truc qui déconne, l’hystérie c’est un truc de bonnes femmes qui peut avoir des manifestations physiques semblables à l’épilepsie, mais pas pareil mais qui déconne aussi.
On parle même d’hystéro-épilepsie. Le truc se complique pas mal mais en gros, on transpose les crises d’épilepsies aux manifestations physiques de l’hystérie.
Mais en vrai les deux concepts n’ont pas grand chose à voir…heu oui surtout parce qu’on connaît et qu’on soigne l’épilepsie.
💚 Tout ceci est tellement clair. Je suis fière de moi.
La vignette d’hier montrait un tableau nommé “Une leçon clinique à la Salpêtrière” avec le professeur Charcot (1825-1893) présentant une femme dans ses “vapeurs” à une assemblée d’hommes médusés. Mis à part l’infirmière/bonne sœur, il n’y a qu’une femme dans la pièce : la malade, qui défaille, main sur le front. C’est pourtant Charcot qui affirmera que l’hystérie est un trouble physique objectif qui ne concerne pas que les femmes.
Charcot a fait plein d’autres choses, dont l’intégration de l’hypnose en médecine et la découverte de la SLA (sclérose latérale amyotrophique), ou Maladie de Charcot. Bon.
🐦 La publication du livre de Charcot marque le début de l’âge d’or de l’hypnose en France, et fait de Charcot le chef de file de ce que l’on a appelé l’École de la Salpêtrière. Charcot y décrit les quatre états du « Grand Hypnotisme » des malades hystériques :
🦠 la léthargie, obtenue en pressant sur les paupières du sujet, durant laquelle le sujet reste inerte tout en manifestant une « hyperexcitabilité neuro-musculaire » (le moindre contact provoque une contracture) ;
🦠 la catalepsie, obtenue en rouvrant les yeux du sujet (ou en faisant résonner un gong), durant laquelle le sujet prend les poses qu’on lui donne et « transfère » à volonté les contractures du côté du corps où l’on applique un aimant ;
🦠 le somnambulisme, obtenu en frictionnant le sommet du crâne du sujet, durant lequel le sujet vous parle et bouge normalement ;
🦠 le sujet fait preuve d’une amnésie totale au réveil.
Le travail de Charcot restitue également toute sa dignité au sujet de l’hystérie : la malade n’est plus une simulatrice, puisque Charcot, de toute son autorité, répond de l’authenticité et de l’objectivité des phénomènes hystériques. Les études cliniques de Charcot permettent aussi de découvrir, à la surprise générale, que l’hystérie n’est pas l’apanage des femmes.
[…]
Dans les leçons 18 à 22 des Leçons sur les maladies du système nerveux, portant sur sept cas d’hystérie masculine, Charcot déclare que les symptômes hystériques sont dus à un « choc » traumatique provoquant une dissociation de la conscience, et dont le souvenir, du fait même, reste inconscient ou subconscient. Il pose là les bases de la théorie « traumatico-dissociative » des névroses, qui sera développée par Pierre Janet, Josef Breuer, Jean Leguirec et Sigmund Freud. Ces derniers, entre 1888 et 1889, entreprennent de « retrouver » sous hypnose les souvenirs traumatiques de leurs patients.
La cure cathartique de Josef Breuer est dérivée de l’hypothèse de Charcot sur l’étiologie traumatique de l’hystérie. Selon cette hypothèse, une personne devient hystérique lorsqu’elle est amenée à se dissocier à la suite d’un choc traumatique.🐦
(Wikipedia)
And then, shit hit the fan 💩
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Charcot a pas mal théorisé sur l’hystérie, mais son élève, Babinski (le type qui soutient la femme dans le tableau), lui a fait un French Suplex façon neurologie quelques années plus tard. Je sais pas pour toi, mais moi ça m’aurait pas plu. Ah non, ça va, c’est après sa mort, j’ai rien dit.
🐦On sait que Babinski a apporté de très nombreuses contributions fondamentales en neurologie et en psychiatrie. Mais c’est le travail de démembrement de l’hystérie qui marque son apport essentiel à la psychiatrie. Après la mort du maître, alors que Freud et Janet développent une psychologie de l’hystérie, Babinski dénonce les dérives théâtrales de la clinique de Charcot et distingue avec subtilité la persuasion de la suggestion pour différencier et opposer le pithiatisme à l’hystérie.🐦
(Académie de médecine)
😮 En gros : supercherie.
Non, on a dit en gros.
SUPERCHERIE !!! 😱
Les sujets d’expériences étaient en fait “dressées” et soumises à des séances d’hypnose histoire de les conditionner à bien performer l’hystérie une fois arrivée en démo. Bah merde, un médecin peu scrupuleux sur les problèmes jugés comme essentiellement féminins et qui permettra ainsi à n’importe qui de déclarer n’importe quoi sur le sujet, c’est heu…ouais non, normal. Tout est normal 🤷♀️
Bon, ok, supercherie mais ça n’a pas non plus été hyper aidant car pour Babinski tout est bel et bien dans la tête. T’es pas malade, t’es folle. Pas beaucoup mieux.
🤔 Le truc qui se passe c’est que j’en suis ici du billet et je doute toujours de l’existence de cette affection. J’en doute parce que je suis bipolaire et que plusieurs de ces manifestations me concernent. Ado, j’ai fait plusieurs grosses crises (pour faire mon intéressante, tsé). Avec pas loin de 25 ans d’expérience, je sais que j’ai fait des crises psychotiques à ces moments, pas des crises d’hystérie. Je connais pas trop mal le fonctionnement de mes moments de gloire, maintenant, et c’est clairement de la rupture psy après un trop gros évitement de mes angoisses. Au moment où je me sens acculée, tout explose.
Bref.
🧄 D’un utérus qui se balade à une maladie qui se soigne entre autres grâce à l’hypnose, du solidisme au fluidisme (“le corps parle” vs “les fluides parlent”) en passant par la neurologie et le bullshitage de l’extrême, on va bientôt arriver à ce bon vieux Sigmund, à ce rythme là.
Ah bah c’est maintenant. Quel heureux hasard ! 😸
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J’étais sur la fiche du Figaro Santé sur l’hystérie…merde je lis beaucoup trop la presse de droite, t’as raison, mais je rentabilise cet abonnement que j’ai pris pour extrader des articles en PDF. On va dire ça. Allez, file.
🥺 Nan file pas, on attaquait la partie sympa !
🥳 Le Freud-bashing !
Le Figaro Santé dit :
🐦 Si les psychothérapies cognitives et comportementales ont une certaine efficacité et rapidité dans la disparition d’un symptôme, en particulier en optimisant les techniques de suggestion et les techniques de relaxation dans l’expérience d’un bien-être lié à la levée de l’angoisse pendant un temps donné, c’est la mise en place d’une psychothérapie analytique sur un temps plus long, basée sur la psychanalyse de Freud laissant une place au désir inconscient du malade, qui permettra une efficacité durable et qui représente le traitement de fond de l’hystérie. Dans certains cas, selon le contexte et la pratique du praticien, une psychanalyse sur divan pourra être proposée après un temps plus ou moins long d’entretiens préliminaires. 🐦
🤨 Sans déconner, vous touchez combien en royalties du lobby psyK au Figaro ? C’est pour une amie.
“Psychanalyse sur divan” ? Je préfère “patate de canapé” 🥔, merci…
L’hystérie, pour Freud, c’est une “bisexualité psychique”
“Bref dit Freud, elle était amoureuse de son père.”
Gimme Five ! 👋
Le truc qui me frappe, c’est qu’on sait mieux définir (et traiter) la bipolarité que l’hystérie. Le terme a même été abandonné au profit de “personnalité histrionique” (émotivité excessive et recherche d’attention) dans le DSM-V, cet outil de propagande anti-psychanalyse, ou “trouble somatoforme” pour le CIM (Classification Internationale des Maladies).
➡ Et même, au fil des éditions, l’hystérie est de moins en moins nette ou différenciée d’autres tableaux cliniques. On parle de troubles psychosomatiques pour expliquer certains symptômes tout en précisant que l’hystérie c’est pareil mais pas pareil.
🐦 L’étude du cas Emma illustre bien le modèle adopté par Freud à l’époque. Cette jeune femme souffrait d’une « phobie hystérique » des magasins où elle ne pouvait se rendre seule. Freud l’amène à associer et le revient un souvenir de l’adolescence où, alors qu’elle faisait des courses dans un magasin, elle vit deux jeunes hommes – elle se souvient de l’un d’eux – qui riaient ensemble, et, saisie d’une sorte d’affect d’effroi, prit la fuite. Ce souvenir en amène un autre, âgée de huit ans elle est allée deux fois seule dans le magasin d’un épicier (…). Le patron lui agrippa les organes génitaux à travers ses vêtements. Malgré cette première expérience, elle s’y rendit une seconde fois (…) comme si elle avait voulu par là provoquer l’attentat. La première scène venant à la conscience ne s’explique dès lors qu’avec la première qui est réinterprétée en après coup dans sa dimension sexuelle. C’est parce qu’elle est devenue pubère et par associations d’idées que les jeunes hommes et leur attitude prend une dimension traumatique venant de l’impact de l’attentat de l’épicier lorsqu’elle avait huit ans. L’un ne se comprend pas sans l’autre. « L’hystérique souffre de réminiscence ! » dira Freud. 🐦
(Techno Sciences dot net)
…Nan je te laisse absorber toute cette science encore un peu.
Encore.
Encore.
Voiiiiilà 🕳
Non, attends.
“comme si elle avait voulu par là provoquer l’attentat.”
📢 Toc toc, c’est la culture du viol, tout se passe bien là dedans ?
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Donc si t’es phobique sociale, t’es pas phobique sociale. Si tu as un PTSD, t’as pas de PTSD. Tout ça c’est parce que tu fais des trucs et des machins avec tes souvenirs et qu’à un moment, BIM, Chocapic. Et du sexe aussi mais j’ai pas compris exactement où 🤔
Alors dis donc ça tombe bien parce que j’ai affreusement peur dans les magasins, je suis obligée de mettre de la musique très fort dans mes oreilles et de prendre un anxio. J’ai très peur des mouvements de foule suite à ce que j’ai pu subir à la Défense un beau jour de grève en 2011. Coincée de partout, le thorax très comprimé, j’ai commencé à haleter et j’ai remercié les méditations guidées qui m’ont permis de ne pas imploser directement.
Fun fact : j’étais sensée visiter le Palais de Catherine II de Russie à St Petersbourg en juin 1996, il y avait trop de monde et j’ai fait un malaise. Amusant (bis) mais c’est au moment de ma vie où j’ai fait le plus de crises, et je ne suis pas hystérique. J’ai toutes les explications du monde (mais c’est long).
🐯 Tu sais ce qui m’a aidée ?
Tu le sais ?
Ouais, une thérapie comportementale et cognitive.
J’ai encore des angoisses mais je sais rationaliser, je n’ai plus fait de malaise depuis 🤷♀️
Mais, ayant été une enfant victime de violences et de violences sexuelles, mon trouble se situe forcément là, comme tout le reste de ma personnalité qui ne s’est évidemment structurée qu’autour de ce trauma. Oui c’est du sarcasme. Je ne suis qu’une pathologie ambulante à mobilité réduite.
😒 C’est quand même significatif qu’après 2400 mots je ne sache toujours pas bien de quoi on parle, non ? Beaucoup de manifestations “hystériques” sont explicables, et pas par les agressions d’un épicier.
Je vois ça comme un rassemblement de sujets de frustration qui atteignent leur paroxysme et explosent. On se rend souvent compte qu’il n’y a pas “que” ça. Il y a d’autres atteintes en parallèle, comme des troubles anxio-dépressifs.
J’ai lu que les cas de “conversion” (quand la personne “hystérique” provoque une atteinte corporelle, paralysie, cécité, etc.) étaient devenus assez rares de nos jours. Le DSM-V ne parle même pas de psychanalyse dans la fiches du trouble de la conversion. Nulle mention d’hystérie ou de trouble histrionique.
Est-ce parce qu’on sait mieux soigner la dépression ? Est-ce parce que les sources de frustration, même si elles restent nombreuses, ont beaucoup diminué chez les femmes en 200 ans ?
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Imagine.
J’ai 15 ans et il se passe des trucs moches dans ma vie.
Personne ne m’écoute, j’ai des manifestations physiques “dans ma tête” (je serai diagnostiquée spondylarthropathe combo fibromyalgie 11 ans plus tard), ça ne se passe pas bien à la maison et mon petit copain est un connard (désolée si tu me lis, mais t’as été un gros gros gros enfoiré de ses morts). Il est hyper jaloux car il me trompe sans honte et a peur que je fasse pareil. J’accumule les vexations. Je suis pas désagréable à regarder alors on m’exhibe comme un trophée. Je bois quasiment tous les jours, je fume des spliff tous les jours, j’ai plus envie de rien ni de vivre parce que je suis une ado poly-trauma.
😶 J’ai quoi, comme choix ?
Il FAUT que quelqu’un m’aide, mais on ne m’écoute pas. Ma vie rétrécit à vue d’œil, je me sens mal dans mon corps et je ne le sais pas encore mais je suis victime de viols conjugaux.
Quand je commence à en parler, on me dit que je suis ado, que c’est normal, alors que les agressions subies enfant sont de plus en plus présentes dans ma tête. Tout se passe mal, j’ai que l’espoir de fumer ou de faire la fête, je me fous du reste, je suis piégée, noyée, sans défense autre que le silence.
De toutes façons, personne ne m’écoute, ce sera le silence et la colère qui grandit, petit à petit, jusqu’à éclater. Je n’en peux plus, je sens tous les muscles de mon corps se tendre, le souffle se faire court, de légers tremblements envahissent mes extrémités, la réalité commence à se déformer, à se fissurer, avant que tout parte en éclats, comme ma tête. Je tombe, je suis raide comme une planche sur le plancher. Et je me fais engueuler. Arrête ton cinéma. ARRÊTE TON CINÉMA ! 😠
🎯 Tu vois, ça, ça aurait pu passer pour une crise d’hystérie. La fibromyalgie est une pathologie fluctuante (et pas QUE de la somatisation), j’ai de bonnes raisons d’avoir mal partout car je suis spondylarthropathe avec des atteintes périphériques et enthésiques.
Et je viens de me payer une crise psychotique parce que ma bipolarité commence à se déclarer.
Je ne suis pas hystérique. Cette crise là a mûri durant des mois et des mois, entre traumatismes qui reviennent, crise d’adolescence, déclaration de la spondylarthrite, attitude de mon ex, frustrations, violences au lycée…
N’importe qui aurait fini par péter un câble. Quand on te laisse pas parler, tu fais comme tu peux.
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Je vois l’hystérie comme la pathologisation de la colère.
💃 Les “drama-queens” ça n’existe pas, je suis désolée.
Il y a des personnes (peu importe leur genre) qui aiment corser les choses, manipuler les faits pour créer des litiges, qui feignent leurs émotions et en font des caisses. Ce sont des personnes manipulatrices.
Ce ne sont pas des drama queens.
A cause de ce type d’idée reçue sur l’hystérie des drama-queens, on en vient à disqualifier la colère, la rage, les éruptions, alors qu’elles sont parfois le seul moyen de communication de la douleur. Un moyen tout pété, hein, on est d’accord, mais quand personne ne t’écoute, quand la situation commence à t’étouffer, t’as pas 100 000 solutions.
Y’a pas d’entre deux. Quand t’es un mec cis qui pète une durite t’es “normal”, quand t’es une meuf tu es “hystérique”. Tu perds quand tu ne montres pas assez d’émotions, tu perds quand tu en montres trop.
Faut se contrôler. Tout le temps. Pas en faire trop. Pas en faire pas assez.
Tsé quoi, quitte à être jugée, je préfère vivre plutôt que de subir. Toutes les colères ne sont pas malsaines, c’est juste un des derniers recours avant le silence total.