Heure de réveil : 5h32 (normal)

Hier, j’ai marché 6 km et j’ai même pas eu mal. Non, voilà, c’était chouette.

ALLEZ les enfants, on continue sur l’hégémonie culturelle contre les femmes !

Ah non, attends, j’ai oublié mon café. Je reviens. Voilà. C’est mieux.

Ah non, la musique.

Mieux mieux 🤘

Si tu as raté des wagons, on parle d’un texte intitulé “Elle doit être folle”. Le texte en question de Jennifer L. Reimer : https://www.zinzinzine.net/elle-doit-etre-folle.html (chaque citation avec 🐦 correspond à ce texte)

Rappel :
TPH : trouble de la personnalité histrionique
TPB : trouble de la personnalité borderline
TPD : trouble de la personnalité dépendante
TPA : trouble de la personnalité antisociale

⚠⚠⚠ Je ne parle pas de la réalité du trouble tel qu’il est vécu mais bien du diagnostic effectué ⚠⚠⚠

⚠⚠⚠ Je ne suis pas non plus psy (et les précisions sont bienvenues) ⚠⚠⚠

🐙🐙🐙

1er constat : avant y’avait la religion, maintenant y’a la science comme moyen de coercition des comportements féminins déviants.

C’est une bonne remarque : si en 1253 une femme avec beaucoup de partenaires à plus ou moins long terme était une sorcière, elle souffre désormais de trouble de la personnalité histrionique ou borderline. Et on la crame pas. Non. Mais on a pu pratiquer sur elle une lobotomie, des électrochocs, un enfermement à vie sans motif et une soumission médicamenteuse. L’internement c’est quand même super pratique quand on n’a pas de motif sérieux pour écarter une personne de la société en la collant en prison.

🐦 “On peut y voir le reflet de deux principes sociaux qui continuent d’imprégner les valeurs et les croyances sociétales concernant les femmes aujourd’hui : le lien entre la sexualité féminine et à la fois le «mauvais» et le «danger», ainsi que la double contrainte à laquelle les femmes font face puisqu’elles sont critiquées à la fois pour être trop sexuelles et trop «frigides». Les femmes qui échouent à se conformer aux rôles attendus d’épouse et de mère étaient donc non seulement stigmatisées et rejetées, mais recevaient également une classification officielle qui justifiait une «correction» par la punition corporelle, ou après son échec fréquent, une condamnation à mort. Les femmes guérisseuses étaient également accusées, elles qui faisaient l’erreur fatale d’empiéter sur le champs naissant, décidément masculin, et donc patriarcal, de la médecine.”

Le «DSM» de la sorcellerie, le Malleus Malificarum, un texte hautement sexuel, nommait les signes montrant qu’une femme était probablement une sorcière, qui s’apparentent aux critères diagnostics nommés dans le DSM moderne.

Ooooooh, ce parallèle est excellent !
Oui, évidemment que je connais le Malleus Maleficarum, c’est un des seuls trucs en latin que je sais écrire sans hésitation, parce que heu j’aime bien les sorcières et la déviance et heu voilà 😅

Les temps changent, pas les comportements et jugements envers ces instruments du Démon que nous sommes. J’aimerais dire que les temps changent, vraiment. Mais des femmes sont encore assassinées parce qu’on les soupçonne d’être de mauvaise vie, c’est pas pour rien que les travailleuses du sexe, maman et bobonne sont les premières victimes de crimes “de bonne foi” (“Mais monsieur l’agent, je vous jure, je l’ai vue enfourcher son vélo avec sa longue robe noire et son chapeau pointu, j’ai eu peur pour ma vie !!!”).

Des fois. Souvent, j’ai peur devant un-e psychiatre. Je sais que si je dis tout, je risque de pas sortir libre du cabinet et que je dois mon salut à la surcharge carcérale hospitalière. C’est une peur tenace, qui me fait taire définitivement certains éléments de ma vie. Je ne parle JAMAIS de mes convictions spirituelles avec un-e psy, par exemple. J’ai tenté, il y a très longtemps, je suis rentrée chez moi et je ne suis plus jamais retournée consulter à cet endroit. J’ai mis presque 10 ans à vouloir parler de ma vie avec un vieux pervers psychanalyste qui ne voulais que des détails sur ma vie sexuelle. J’ai ensuite remis 10 ans à consulter et heu.

Je sais qu’on a fait interner ma demi-sœur sur demande d’un tiers, au moins 3 fois à ma connaissance. J’ai eu les récits d’internements, ça me terrifie et je ne me “soigne” pas en partie pour cette raison. Elle essayait de tuer des personnes (genre vraiment) donc je peux comprendre qu’on l’éloigne. Mais les conditions d’internement sont un cauchemar et je me demande comment on peut espérer que ça “guérisse” qui que ce soit de soigner sous contrainte. On est juste dans la mise à l’écart des personnes jugées dangereuses, on les assomme chimiquement en croisant les doigts pour qu’elles continuent le traitement une fois hors les murs.

🐰🐰🐰

Une femme dangereuse, c’est une femme qui veut décider par elle-même. Et, effectivement, elle représente un danger pour la société patriarcale en se posant fièrement en contre exemple de ce qu’on attend d’elle.

Statuette de déesse nue, sans doute Ishtar/Astarté. Albâtre, IIIᵉ siècle av.-IIIᵉ siècle apr. J.-C. Musée du Louvre.
“C’est en Mésopotamie qu’apparaît pour la première fois la figure de la femme fatale, ce danger féminin qui hante encore notre imaginaire contemporain, notamment à travers la bande dessinée et la chanson, où ce thème est parfois repris de manière humoristique.”

Ishtar rend les hommes impuissants, elle empoisonne et colle à la peau, elle est castratrice impitoyable et douceur de femme, c’est vraiment plus possible, cette histoire, alors on la fait disparaître petit à petit au profit de divinités plus masculines.

Hélène de Troie fait démarrer une guerre rien que pour son cul, Pandore ouvre la boîte, Cassandre ne sert à rien, Circé transforme les hommes en porcs (je…ne  pas faire de blague, allez, je crois en moi 😫), les Sirènes, Eve, et puis toutes les autres, jusqu’à Élisabeth Borne, la succube du 49-3. Est-ce mérité pour Borne ? Je sais pas, je veux pas finir en prison 😬

Tu sais comment on parle des femmes bodybuildeuses ? On se permet de donner leur poids en se moquant des effets longue durée des stéroïdes et de la prise de testostérone, on vanne sur leur sexualité, la taille de leur clitoris, leurs poils de barbe, on les trouve mieux avant, parce que c’est too much. Que des hommes repoussent les limites de la sanité d’esprit en devenant des monstres du soulevage de fonte qui peuvent aussi, pourquoi pas, soumettre leurs compagnes par la force, ça, ça va. OKLM. Au pire, tu finis gouverneur de Californie.

Nous disions, avant que je me perde, qu’on passe de la religion à la science. J’ai très très envie de parler des psychanalystes qui sont pas mal restés dans la religion, en fin de compte, permettant cette transition en douceur vers le miracle scientifique, mais j’ai que du gros troll qui vient. Va falloir imaginer pourquoi je pouffe discrètement en écrivant ces mots.

Ici, le texte parle de l’hystérie, et figure-toi que l’année dernière à cette période, j’ai fait une suite de billets sur l’hystérie donc on va pas tout redire.
(Je t’ai importé ça à l’arrache : volet 1, volet 2, je suis assez fière de mes images de couverture, je dois dire)


Hey, à l’époque j’étais pas si con, je disais :

“Je vois l’hystérie comme la pathologisation de la colère.
Les “drama-queens ça n’existe pas, je suis désolée”

❤️❤️❤️

🐦 “La sorcellerie s’était focalisée principalement sur les femmes qui défiaient les normes de la féminité, alors que les symptômes qui suscitaient un diagnostic d’hystérie incluaient les évanouissements, les «douleurs», la démarche défectueuse, la fausseté, l’amnésie, les difficultés à respirer, les douleurs migraineuses, les toux nerveuses, les difficultés à manger, les hallucinations, la fièvre, la perte de voix, l’asociabilité, et l’ennui (Freud 1905:46-52). Le cliché qui veut que n’importe quel inconfort féminin puisse être expliqué par l’«hystérie» n’est pas une exagération.”

Hey, il fallait bien corriger les graves déviances entraînant des anomalies de caractère comme la difficulté à manger dans un monde où la femme est volontairement sous alimentée.

On s’attelle donc à réparer des femmes qui ne sont pas malades, tout comme on psychiatrise à balle les personnes trans et non binaires de nos jours. T’es sûre t’es une femme ? Nan, mais, je veux dire, T’ES SÛRE ??! 😱

🦝🦝🦝

Par ailleurs, une femme qui veut pas baiser, c’est tout aussi anormalissime qu’une femme qui veut beaucoup baiser. Si on (j’ai un drapeau ace dans mon sac à dos) est plus intéressées par la littérature et les arts que dans les hommes, c’est forcément à cause d’un effroyable trauma qui nous aura blessées à vie, comme un viol durant l’enfance ou une promiscuité avec ses parents (non, pardon, avec sa mère). Même si on peut bien le vivre et ne pas avoir d’effet secondaire mortel, il FAUT, il est NÉCESSAIRE de se soigner afin de redevenir conformes aux attentes de nos partenaires qui le vivent forcément extrêmement mal. Osef de ton bien-être : fais des bébés et tout se passera bien. Et quand tu en as un, faut en faire un deuxième, mais au delà de trois tu es anormale. Faut en faire 2,5. Si tu n’es pas capable, ton mec ira voir ailleurs pour faire d’autres bébés.

Rien à voir avec la reproduction de la force de travail au détriment du bien-être des personnes, nope. Ce n’est absolument pas une injonction capitaliste dans un monde qui se dépeuple de jour en jour.

C’est “la nature” alors t’es gentille, tu mets ton porte-jarretelles et ton string et tu vas au charbon.
Naaaaaaaaaaaaaan attends, nan, pardon, tu dois pas en faire trop, on met une culotte taille haute en coton sinon tu vas passer pour une travailleuse du sexe !

Photo de Nathan Dumlao sur Unsplash

(Oui, il y a pas mal de sarcasme dans le secteur, bien vu)

Histoire d’en rajouter une couche, les femmes sont coupables des viols et agressions qu’elles ont subi, si cela affecte leur libido. C’est elles qu’on soigne, au lieu de se demander quand même, mince, y’en a quelques unes qui se sont fait agresser, que fait-on ? On fait absolument TOUT pour ne pas mettre à mal les agresseurs. Ce qui est pratique, c’est que cette absence de début de préambule de justice est entièrement payée par les victimes. Qui, en plus, le vivent mal (sans déconner) et sont donc…à soigner. Et voilà. Implacable.

C’est bien ficelé, leur truc, quand même, quand je vois l’imagination sans limite des oppresseurs je me dis que c’est con qu’ils ne déploient pas la même énergie pour résoudre deux trois problèmes un peu plus urgents dans le monde, genre les inégalités, le climat, tout ça. Arf, quel dommage, pas d’bol, on aurait bien voulu, mais…

La sexualité fait partie des critères diagnostics du TPB et TPH. Tu niques trop, Georgette. Cesse. Non, attends, cesse mais pas trop. Tu niques jusqu’à 2,1 enfant à peu près.

Si ta progéniture remplit tout ce toboggan, tu es folle.

🍁🍁🍁

Il n’est jamais envisagé qu’une femme :
🥦 Soit lesbienne ou bi ou pan ou ace
🥦 Puisse avoir plusieurs compagnons
🥦 Puisse vouloir rester tranquille sans se faire emmerder par un connard qu’on lui a collé dans les pattes à 17 ans
🥦 Puisse ne pas vouloir d’enfant
🥦 Ait juste d’autres centres d’intérêt que de performer la féminité

Nan. Une LaFâme c’est hétérosexuel, fidèle, et ça fait des bébés. Point.

Est-ce que la pression nous tue ? Oui.
Est-ce que la pression nous met dans une position intenable entre injonctions et désirs ? Yep.

Moi, plus tu me forces, moins j’ai envie. Et si tu continue, je t’en colle une. Raconte pas ça à mon psy stp, j’ai pas envie de finir au trou.

N’empêche, c’est limite magique : on crée une très forte dissonance chez toute une partie de la population et on s’étonne qu’on le vive pas super bien. C’est comme si on organisait notre soumission, haha, dis donc ce serait vachement pervers, heureusement que je vais décéder de sarcasme aigu sinon on pourrait continuer longtemps à jouer l’étonnement.

😑😑😑

🐦 “[…]l’hystérie était caractérisée par ses effets négatifs sur l’entourage de la femme hystérique, et ce phénomène a été décrit avec emphase en 1877 par le psychiatre Mitchell lorsqu’il affirme : «une fille hystérique est un vampire qui suce le sang des personnes saines autour d’elle» (Mitchell cité par Usher 1991:76). De même, le TPB, le TPD et le TPH sont définis en partie par les problèmes qu’ils causent à toute personne ayant la malchance d’être sur le chemin de la borderline, de l’histrionique, ou de la dépendante.

Tu sais qu’on plaint mon mari qui me supporte vaillamment depuis 15 ans ? Ma sœur (celle de plus haut) lui a même écrit avant notre mariage, pour lui souhaiter bonne chance. J’ai trouvé ça délicieusement ironique.

Personne ne se demande ce que ça fait de trouver ses chaussettes sur son siège de bureau chaque flutain de matin, par contre. Et j’ai un exemplaire pas pénible.

“Bonne chance, monsieur”

Bonne chance avec ta meuf toute pétée, franchement, ça doit pas être simple, vous êtes bien courageux, monsieur, et bien patient de ne pas la fracasser trop souvent, ce serait moi, avec une folle comme ça, j’aurais fini en prison, haha.

Ha. Une envie.

🤬 ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE LES UNS PAR LES AUTRES ET LAISSEZ NOUS TRANQUILLES !!§ 🤬

Pardon. C’est le gaslighting qui parle. Le gaslighting institutionnalisé. Ça me fout un peu en rogne.

🦇🦇🦇

Tu as déjà eu une proche “drama queen” ? Une proche qui “se complait dans la dépression” ? Tu as déjà eu une amie qui va pas super ? Une pote qui est tellement anxieuse que c’est elle qui devrait gérer les lancements de navettes spatiales ? Moi, j’en ai plein, des comme ça, et je te promets qu’on se marre bien. Si tu aimes une personne, en général, tu ne “subis” pas son caractère : tu fais avec et tu proposes ton soutien si tu le peux. Entre meufs (ou personne non cisdude), les relations sont bizarrement plus simples. J’ai cette amie qui va toujours mal, je suis cette amie par périodes, elle me supporte, je la supporte, et on ne se pose pas la question d’une pathologisation de nos caractères respectifs. J’ai des potes  un peu hypocondriaques, par exemple. Je fais quoi ? Même si ça me fatigue, j’écoute, j’apporte mon aide, parce que ce sont mes amies et que j’ai pas non plus un caractère super facile. Je ne demande pas aux copines hyperphages de moins manger, je ne demande pas aux copines enferrées dans une relation toxique de plier bagage, car je sais de première main que ça fait plus de mal que de bien.

Les personnes présentant une pathologie ou un “défaut” de caractère existent, et, je suis désolée de te l’annoncer aussi brutalement, mais tu es sans doute concerné-e, toi aussi.

“Oui mais ça nuit à l’entourage” ?
Bah casse-toi, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Si tu ne peux pas supporter une personne, tu l’évites. (Pardon je suis toujours fâchée)

Et, de l’autre côté de la pièce, tu as tous ces mecs caractériels. Colériques, agressifs, violents, manipulateurs, libidineux. J’ai connu des dirigeants au salaire annuel à 6 chiffres ayant des comportements tout à fait antisociaux, personne ne leur dit d’aller voir un psy même s’ils en auraient bien besoin. Des personnalités absolument pathologiques chez les hommes ? LAULE !

Un homme cisgenre peut se permettre d’être insupportable. Au pire on dira qu’il a son caractère, on trouve bien des excuses aux incels qui massacrent des enfants dans des écoles, hein. “Le manque de sexe, ça mène à ça”. Merde, si toutes les femmes mal baisées de la Terre faisaient pareil, il n’y aurait plus personne dans le monde… 🙄

Un homme cisgenre peut être amoral, vicieux, pervers, personne ne l’enfermera s’il n’enfreint pas la loi ou s’il ne se fait pas choper. Et encore, il est assez rare qu’ils finissent en taule sans avoir commis “l’irréparable”. Ça me fait penser à ces mecs qui disent “je suis un connard, tu sais…” en pensant nous faire vibrer. Et bien mon p’tit pote, je suis une connasse alors rentre chez toi, merci.

🦖🦖🦖

🐦 “La rage féminine en réponse à l’injustice sociale a été régulée et supprimée à travers l’histoire par les mêmes mécanismes qui tentent de réguler la sexualité féminine, et la perturbation qui pourrait être produite par l’organisation de plusieurs femmes «en colère» a été détournée. D’abord inclues dans le concept d’hystérie, et puis concrétisées dans le diagnostic de TPB, la psychiatrie a constamment rendu déviantes les femmes en colère.”

Bien ficelé, hein ? On parlait hier de la colère “pathologique” et je ne vais pas refaire le match. Une femme en colère est dangereuse et dépasse les bornes. Deux mecs qui se fracassent la gueule à la sortie d’un bar sont juste bourrés. Toi, si tu es femme mais aussi gender déviant-e (brrr) ou simplement racisé-e, tu parles trop fort, tu prends toute la place, on entend que toi, là 😡

Juste une remarque : en tant que femme qui s’affirme trop, je sais être un enjeu pour certains qui ont pu chercher à m’apprivoiser. Un de mes anciens responsables disait de moi que j’étais sauvage, alors qu’il hurlait façon aubergine en réunion (ça veut dire qu’il prenait la teinte d’une aubergine). Mais moi j’étais sauvage, tsé. Dans tous les cas, je ne suis pas un challenge, je ne suis pas non plus une montagne à soumettre, je ne suis pas un jeu, t’as rien à gagner en me provoquant.

🍀🍀🍀

Maintenant, on aborde la partie “hégémonie culturelle” contemporaine, avec ce que véhiculent les médias et la pop culture.

Tu connais Harley Quinn ?

🐦 “En observant le champs de l’expression artistique, on pourrait soutenir que tandis que les hommes deviennent célèbres pour un talent particulier – écriture, chant, philosophie, etc. – les femmes aussi talentueuses deviennent souvent célèbres en raison de «troubles mentaux», leurs compétences devenant une simple note de bas de page comparées à certains comportements «anormaux» et à des déviations vis-à-vis de la féminité hégémonique ; certaines des plus célèbres étant des femmes écrivaines et poétesses de la première moitié du vingtième siècle, dont Sylvia Plath, Anne Sexton, et Zelda Sayre. Depuis lors, avec l’essor des films et de la télévision, ces images ont été concrétisées et immortalisées par leur personnification dans des récits fictionnels dépeignant des femmes «folles».”

👉 On l’a vu précédemment avec le personnage de Blanche dans “Un tramway nommé désir” : la fiction peut donner une liste de critères, il semblerait.

Liaison fatale, Une vie volée, 37°2 le matin, Monster, Borderline, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Young Adult, The Crush, JF partagerait appartement, Sexcrimes, Basic instinct………..

On a de quoi remplir la fiche “Trouble de la Personnalité Féminine” avec tout ça. Oui, j’ai décidé de me lancer en psycho avec ce concept.

Si les femmes sont présentes, elles sont folles ou insipides façon tarte aux pommes. Je cherche un exemple de film avec une femme “normale” ayant le premier rôle, et, heu…si tu trouves tu me dis stp, j’en connais en littérature mais pas en ciné (j’ai une culture cinématographique peu étendue, mes propos sont à prendre sous réserve).

🙈 Merde, j’ai parcouru vite fait ma bibliothèque mentale et j’en viens à une conclusion : lorsque l’auteur est une autrice, il est possible d’avoir un personnage principal féminin non pathologisé. Je ne sais pas trop caser Aomamé de 1Q84 de Harui Murakami et Stephen King a recours à des personnages féminins forts (Y compris dans “Misery…”) comme Susannah de “La Tour Sombre”… Je vais voir mes bouquins, bouge pas.

Bon, j’ai regardé 1/3 de la bibliothèque et bah y’en a pas des masses, j’ai néanmoins trouvé un bon exemple littéraire : Persona “Les visages de Victoria Bergman” d’Erik Axl Sund (2 auteurs sous un même nom de plume). J’ai adoré la trilogie et je recommande x1000 car l’intrigue est vraiment magistrale. CEPENDANT, on a un personnage féminin tout à fait fou, entre TPB et TPH.

Ian Manook présente un personnage principal masculin, mais il y a plusieurs femmes très fortes décrites avec puissance et bienveillance, j’ai beaucoup apprécié sa tendresse non paternaliste.

Et bah ça fait pas bézef, hein ?

🦑🦑🦑

Pour finir, on va parler des magazines féminin.
Mein gott. Par où commencer ?

Par les tests de personnalité qui te donnent des consignes pour t’améliorer ?
Par les régimes et les cosmétiques visant à te rendre meilleure de l’extérieur ?
Par les pages de réclame qui présentent des mannequins de 12 ans ?
Par les conseils sur les relations, ou “comment pas être trop chiante” ?

Tsé quoi ? J’ai la flemme alors on va faire une petite galerie avec des couvertures de magazine, comme ça tu verras le problème.

 

Quand on est dans le monde d’un magazine féminin, il faut être bien foutue mais toujours au régime, cochonne au lit avec ces 10 conseils coquins, il faut se décoincer, laisser leur chance aux hommes en toute monogamie, and so on.

Je pense que ça m’a achevée et ça tombe bien car on a fini cette cinquième partie.

Le monde est bien foutu quand même, dis donc 😁