Heure de réveil : 4h30 (il va arriver des bricoles à la voisine du dessous)

Le R&B à 4h30 du mat, je dis non. Non. Même si je suis heureuse qu’elle ait pas massacré un morceau que j’aime bien, je dis non.

La rentrée s’est bien passée, il semblerait, mais je ne me prononcerai qu’au mois de juin. En tout cas, son instit a passé un concours pour être là, woot woot !
J’espère que ça s’est bien passé, si tu as un enfant. Si tu n’as pas d’enfant : gnagnagna profite de la vie.

🐙🐙🐙

Ce matin, j’ai du temps donc je vais TENTER de parler du continuum-spectre-blob du genre et de pourquoi l’argument “Et la biologie ?” est totalement pété.

J’ai exceptionnellement fait relire tout ça par des personnes concernées, d’où le retard de publi. Merci pour vos retours ❤️

Je te préviens : je suis admin et support fonctionnel, je ne suis pas biologiste, j’ai de bonnes bases, mais je ne maîtrise pas tous les éléments et heu ben c’est pas mon job.
Si je raconte une connerie, tu peux me le dire, tant que tu restes à peu près cordial-e.
Voilà.

Let’s pwn, ces intros sont beaucoup trop longues.

🐠🐠🐠

OKAY ALORS c’est quoi le problème, déjà ?

Le problème, c’est qu’on est en 2022 et que des personnes disent encore “Mais la biologieuh” pour justifier la binarité femme-homme-rien-d’autre

Les personnes intersexes n’existent pas (en fait si).
Anne Fausto-Sterling (“Les cinq sexes”) parle de 1,7% des naissances concernées par L’intersexuation. Le chiffre est contesté, j’ai sous les yeux un mec qui dit que les anomalies sur les chromosomes X ou Y de type “Klinefelter” ne comptent pas. Si le Klinefelter ne compte pas dans l’intersexuation, alors il n’y en a pas (il cite 0,018% contre 1,7%).

Klinefelter, c’est une affection chromosomique :

🐦 “Le syndrome de Klinefelter ou 47,XXY est une aneuploïdie qui se caractérise chez l’humain par un chromosome sexuel X supplémentaire. L’individu présente alors deux chromosomes X et un chromosome Y, soit 47 chromosomes au lieu de 46. Sa formule chromosomique s’écrit «47,XXY ».
L’individu est alors de caractère masculin, mais infertile.”

Donc ça affecte la croissance, les hormones, la sexualité, mais ça ne compterait pas dans l’intersexuation car l’expression est plutôt masculine. Bien tenté.

Moi, ça me donne un bon point de départ : pourquoi minimiser à tout prix l’intersexuation ? Quel est l’intérêt de vouloir absolument préserver une binarité de genre sans nuance lorsqu’on se dit féministe alors que ça invisibilise des personnes ?

🦄🦄🦄

Oui, la réponse était dans la question : pour préserver la binarité du genre.

Or, vu le tableau que j’ai sous les yeux (qui intègre Klinefelter, dis donc), c’est vraiment tout sauf simple. Il parle de sexe et de genre, dans la définition anglaise des termes et j’avoue que si je perçois les subtilités langagières, je ne suis pas linguiste non plus.

C’est super grand mais en fonction de ta résolution tu vas plus ou moins galérer à l’afficher. Du coup, si tu cliques sur l’image tu auras l’image full size dans un nouvel onglet.

Voici donc une citation qui le dit mieux que moi :

🐦 “Sous l’influence de l’anglais gender, le terme genre au sens de « représentation de ce que sont l’identité et le rôle des personnes selon leur sexe et qui tient compte des stéréotypes liés aux différences entre les hommes et les femmes » s’est imposé au fil des années. Cet emprunt est acceptable parce qu’il s’inscrit dans la norme sociolinguistique du français au Québec et que l’extension de sens du domaine de la linguistique à celui de la sociologie est logique. De plus, le concept de « genre » est de plus en plus reconnu dans la société.
[…] Cependant, l’emprunt genre est parfois utilisé à tort comme synonyme de sexe ou de catégorie sexuelle. Alors que le genre réfère à une représentation sociale, le sexe renvoie plutôt à une réalité biologique, à l’ensemble des hommes ou à l’ensemble des femmes. On évitera la confusion en ayant recours à des expressions plus adéquates.”
(BDL Québec)

Le super graphique que tu as toi aussi sous les yeux si tu as cliqué sur le lien plus haut, a l’air assez compliqué de prime abord. D’un autre côté, cette question est tellement complexe que je regrette presque de ne pas avoir postulé chez Biba pour faire leurs tests de personnalité foireux 😬

On va résumer. Ou pas.

🦈🦈🦈

Le sexe est déterminé par les chromosomes, les gènes, les hormones, l’apparence des organes génitaux et les caractéristiques sexuelles secondaires (pilosité, poitrine). C’est le côté biologique. Il ne concerne pas QUE les organes génitaux.

Par exemple, tout le monde produit de la testostérone et des œstrogènes, à différents niveaux. Ces taux varient énormément d’une personne à l’autre, certaines femmes cis peuvent ainsi produire plus de testostérone que les hommes cis.

Le genre, c’est l’expression de ces caractéristiques et de l’identité : je suis par exemple biologiquement plutôt femme, je n’ai pas passé de test chromosomique mais j’ai pu porter un enfant et le livrer à ce monde de merde donc j’ai au moins un utérus fonctionnel.
L’expression de mon genre est féminine : on voit que je suis une femme car je m’habille et me comporte de manière à “performer” la féminité. Faut le dire vite, mais on ne pas pas encore pris pour un mec. Mon identité de genre correspond au sexe qu’on m’a assigné à la naissance : je suis une femme cisgenre.

👻 C’est cette performativité du genre qui pose problème. Certaines personnes ne peuvent pas supporter qu’un “homme biologique” performe la féminité parce que c’est la manière dont ELLE se détermine, et l’autodétermination c’est épouvantablement dangereux pour qui souhaite contrôler le corps de l’autre.

(Les hommes trans et les personnes non binaire sont toujours invisibles, btw)

Parce que, biologiquement, ça fait un moment qu’on sait que le sexe n’est pas binaire. Notamment avec les altérations chromosomiques et les variations relatives à l’aspect des organes génitaux. Si on mutile des enfants intersexe depuis des décennies pour les faire rentrer dans la binarité, c’est pas pour l’amour de la biologie, c’est aussi par nécessité de les classer H ou F pour la sécu. Merde, des questions sociales.

Ce que je dis, c’est qu’en réalité, la question est bien plus politique et sociologique que purement scientifique. Les biologistes, leur boulot, c’est pas de dire si c’est politiquement correct ou pas. Et iels disent que le sexe est un continuum depuis UN PETIT MOMENT DEJA 🤓

Donc le genre est un continuum, le sexe est un continuum et Jean-Boomer est en PLS. Tant de certitudes qui volent en éclat !

💥💥💥

En France, il y aurait entre 20 000 et 60 000 personnes trans : entre 0,1 et 2% de la population, j’ai pris le chiffre le plus bas que j’ai trouvé.

Si tu te dis c’est macache, imagine donc 40 000 personnes en bas de chez toi. C’est un peu plus que la ville où je réside et qui compte 33 970 habitant-es. Le Parc des Princes peut accueillir 48 583 spectateur-ices, le Stade de France 80 698.

Et si pour toi c’est “rien” quand même, je vais être assez sale et te dire que l’attentat du 13 novembre a coûté la vie à 130 personnes, 12 mort-es pour Charlie Hebdo.

Et on a fait déplacer les gens par millions lors de la marche blanche pour protester.

Chaque vie compte. Si tu as toi aussi été dévasté-e par ces attentats, tu sais que chaque vie compte. Alors pourquoi 40 000 personnes ce serait une paille alors que la transphobie tue également ?

0,1% ça peut représenter BEAUCOUP de monde. Si dans ta tête c’est “rien”, on a un problème et tu peux cesser de lire ici, n’oublie pas ton manteau et ferme bien la porte, merci.

Broutilles.

🦞🦞🦞

L’argument biologique n’était pas si difficile que ça, en fait. On a juste des niveaux de preuve supplémentaire, tu connais le sophisme du “déplacement des buts” ?

⚽ On va te dire “Donne-moi une preuve” alors tu donnes une preuve.
On te dit ensuite “Non, donne moi une autre preuve, tel aspect que je viens d’improviser n’est pas pris en compte, les données sont incomplètes, biaisées, envoie une vraie source labellisée”

L’astuce, c’est que c’est un sophisme, la personne en face n’a aucune intention de t’écouter, elle fait ça pour te laisser ramer tout en ne rien foutant elle-même. Tu te fatigues, elle ricane en se pinçant le nez pour parler comme cette petite peste de Nelly dans La Petite Maison dans la Prairie.
Oui. Quand on me fait le coup du déplacement de goal, je pense à Nelly Oleson.

Est-ce que la petite Nelly est devenue la grande Karen ?

🔬 Les preuves scientifiques, statistiques, sociologiques, on les a. Les personnes trans n’ont pas été inventées en 2018 juste parce que ces saloperies de wokistes ont eu envie de faire chier le monde. Non. Les transidentités remontent à aussi loin que “pfiout, tout ça”.
Ce n’est pas du tout une “mode” ou une “tendance” ou “tout le monde veut être différent”, non, c’est une IDENTITÉ, c’est à dire la cartographie mentale et psychologique d’une personne.

🏴‍☠ Quand les personnes disent du mal de ton pays, tu grinces des dents alors que tu te moques des autres. Le chauvinisme est une réaction à une présumée attaque de ton identité : tu t’affirmes fièrement et quand t’as vraiment vraiment la touch, tu fous des drapeaux dans ton nom sur Twitter. Ta nationalité fait partie de ton identité. Admettons que je te dise que la France n’existe pas ? Que c’est une construction sociale avec des frontières plus ou moins fluctuantes ? Que finalement on s’en fout ? Il y a des chances que tu sois un peu révolté-e, parce qu’on pinaille sur TON identité.

Tu vois le truc ?
Maintenant, imagine qu’on te dise que TU n’existes pas ?

En vrai, les transphobes se fichent de la réalité biologique fantasmée qu’iels invoquent et je viens de trouver une porte de sortie pour pas sombrer dans l’aspect scientifique que je maîtrise mal.

Yay !

🥳🥳🥳

Oui parce que l’enjeu n’est pas là. Le pseudo-argument de “la réalité biologique” est un prétexte à transphobie et haine envers les personnes qui “se font passer pour des femmes” (les hommes trans trahissent, eux, mais on en parle pas, l’invisibilisation c’est mieux que la réflexion 🤟).

J’imagine qu’il y a une part de méfiance liée à la non-mixité. Si ça se trouve, il y a un loup parmi les brebis ! Une femme avec un pénis ! 😱 Oh scandale !

Et on a une véritable fixation sur le pénis, en TERFland, je te jure, heureusement que je ne suis pas en faveur de la psychanalyse, Freud aurait beaucoup à en dire 😒

Andrea Dworkin, écrivaine et féministe radicale (qui a été mariée deux fois)(à des hommes) m’a donné un début de réponse dans son excellent “Les Femmes de Droite”. Si son analyse des rémoras était fabuleuse, j’ai tiqué sur certains éléments du féminisme radical de la seconde vague de type :

🐦 “Les relations sexuelles entre un homme et une femme ne sont politiquement acceptables que lorsque le pénis de l’homme est mou.”
🐦 “Dans le système masculin, le sexe est le pénis, le pénis est le pouvoir sexuel et son utilisation pour baiser est la masculinité.”
🐦 “Le sexe, un mot au potentiel si vaste et si évocateur, est rogné par l’homme jusqu’à ne plus signifier, de fait, que l’intromission du pénis”

Ce sont des citations triées, bien sûr, elle dit d’autres choses super pertinentes. Mais on a ce même sentiment de rejet absolu du pénis sous toutes ses formes chez les TERF (j’ai trop d’amies féministes radicales non transphobes pour dire “le féminisme radical”).

Kryptophallophobie : la peur que votre tatoueur-se cache un ou des pénis dans votre dessin personnalisé parce que vous l’avez maltraité-e.

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Un pénis est le danger, une femme trans sera donc un “piège” et on retombe dans les poncifs de l’homme déguisé en femme pour mieux les abuser, etc.

🤔 J’ai juste envie de dire : pas besoin de se déguiser pour abuser des personnes, tu sais ? Pas besoin d’être une femme trans, tu te dis pro-féministe et hop. Ça fait pas mal de souffrance et d’efforts juste pour quoi ? Pour abuser des femmes ? Quel est le sens du truc ? Quel est l’intérêt ? C’est un tout petit peu overkill, non ? On gagne des points fidélité chez Carrefour ou pas ?

Et quand bien même une femme trans réussirait à vous infiltrer : pour quoi faire ? Pourquoi aller dans la tanière de la Bête volontairement ? Pour faire chier ? Pour faire chier comment ? On a une clause de confidentialité féministe et personne ne m’a rien dit ?

Moi, je crois surtout qu’on imagine des situations qui ont très peu de chances de se produire. Oui, ça PEUT arriver, c’est déjà arrivé. On ne pourra jamais maîtriser le danger, à moins d’accepter les femmes sur certificat chromosomique uniquement. Puis XX sans altération, hein, faut pas déconner, les femmes avec un syndrome de Turner peuvent rentrer chez elles.

Pour 1 femme trans infiltrée, combien de militantes TERF desservent leur Cause en hurlant EN CAPSLOCK en dégueulant partout ? L’enjeu il est pas là en fait, c’est pas logique. Ça ne colle pas du tout, l’énergie déployée est phénoménale pour un risque aussi faible.

Non.

C’est La Sainte Bite.

Parce que, tu vois, ce que tu as dans ton slip, ça les intéresse.
C’est pour ça que lorsqu’UNE femme trans va agresser une autre personne :
– on va dire que c’est parce que c’est “un homme” (agressif)
– parce qu’une femme ne peut pas agresser, bien sûr
– on oublie que, peu importe leur genre, les personnes toxiques existent.
– et on fait trouzmille posts pour amplifier un acte unique en le faisant passer pour un danger réel et immédiat.

🤿🤿🤿

Je suis assez d’accord avec les analyses de Dworkin, relativement à la coercition sexuelle des femmes par les hommes.

Les hommes (cis) exploitent les femmes, y compris sexuellement. Le sexe est d’ailleurs un de leurs intérêts majeurs, que ce soit pour se faire plaiz ou procréer. La coercition contraceptive est là pour ça : on veut s’approprier le corps des femmes pour en tirer joie et enfants mais on veut pas qu’elles ouvrent leur gueule pour demander des trucs.

Personnellement, je n’aime pas les hommes. J’en aime quelques uns qui ont été approuvés par le Comité, mais dans l’ensemble, je les trouve surtout dangereux. Oh, oui, chaton, désolée si ça te blesse, c’est juste qu’à force d’agressions à un moment…

Je ne suis pas sûre de comprendre cette phrases de la même manière que l’aurait voulu l’auteur…mais je suis très littérale, parfois.

👉 Ce que je ne comprend pas, c’est cette fixation sur la biologie et l’apparence des organes génitaux. Les TERF ne veulent aucun homme sous aucun prétexte. L’idée qu’on puisse être trans, en fait, ça n’arrange pas du tout leurs petites affaires.

Si on pète la binarité, on pète le modèle “femme victime – homme agresseur” en ajoutant des variables qui, en plus, peuvent être autodéterminées. Un homme qui “se sent femme” (je parle du point de vue TERF, je n’utilise pas cette expression, le mégenrage n’est pas non plus dans mes habitudes) va poser plusieurs problèmes :
– Il a peut-être encore un pénis, on sait pas et faut absolument demander (non)
– Il veut profiter des groupes non mixtes pour pécho
– Il s’infiltre dans le mouvement pour le saper de l’intérieur
– Dans tous les cas il veut niquer

Tout est centré sur le sexe. Tout. Il n’y a rien d’autre, dans la vie. Le sexe, les enfants, merci, au revoir. A ce stade, on a abandonné les personnes non-binaires, les personnes asexuelles et les hommes trans, tout va bien.

🌶🌶🌶

Sauf qu’il y a deux trois trucs intéressants si on regarde ailleurs qu’entre nos jambes. On peut parler de la nécessité du féminisme lorsqu’on parle de discrimination au travail, par exemple. Ici, le sexe est un facteur de discrimination mais la baise non. Enfin pas tout le temps. J’ai entendu trop d’histoires de cul au boulot pour émettre un avis ferme et définitif, on va dire.

💼 La discrimination au travail, je l’ai subie, elle est liée au STATUT de femme : une maman va chercher ses enfants à l’école et ne peut pas rester au boulot faire des heures sup. Une femme va être soumises à des variations d’humeurs à cause qu’elle a un utérus, cette succube venue des enfers pour manger ton âme.
Peu importent ses activités lorsqu’elle est chez elle. Au boulot, elle présente des inconvénients (les harceleurs sexuels qui gambadent joyeusement en entreprise ont de beaux jours devant eux, par contre). Il faut la garder sous contrôle absolument sinon elle fait tourner la mayonnaise.

On réclame une binarité qui n’existe pas, essentiellement pour opposer un sexe à l’autre. C’est sympa, ça occupe pendant que le capitalisme nous tue à grands feux.

Mais ça, les TERF s’en foutent en fait. La réponse, c’est juste le séparatisme. J’aurais jamais pensé écrire ça sérieusement mais si, si, j’ai une page qui explique comment faire, sur l’autre écran. La gestion du problème, c’est ça.

Dans la réalité, c’est vachement plus problématique et la réponse ne peut pas être aussi simpliste que “séparons-nous, on couvrira plus de terrain”. Tu veux te faire bouffer par les zombies ? Voilà comment on se fait bouffer par les zombies !


🧟‍♀🧟‍♀🧟‍♀

Penser le genre, ça fait chier beaucoup de monde. On dit gender critical aussi, ça change un peu de TERF et c’est plus parlant.

C’est juste le refus du genre. On n’admet que le sexe “biologique” et c’est tout. Nan, y’a vraiment que ça. Ah bah oui c’est radical, clairement, ça colle bien. Puis c’est vachement plus simple comme ça, hein ?

Sauf que lorsqu’on parle de biologie-pour-de-vrai, on déplace les objectifs constamment. On trouve des virgules en trop, des doubles espaces, l’auteur-ice est payé-e par le lobby trans, tout pour rejeter l’état de la Science et la réalité.

💃 Et quand une femme agresse, les TERF sont avec elle. Parce qu’elle s’est probablement juste défendue.

Les hommes ne sont pas les porteurs de toute l’agressivité du monde.
Les femmes peuvent violer. Tuer. Te couper en petit morceaux et te manger.
Dépouiller les femmes de leur capacité à la violence est une entrave à la liberté et une soumission au système.

La question de l’agressivité masculine n’est PAS une question biologique, c’est une question culturelle et sociale. Je commence à avoir de la bouteille en crimino et les tueurs à enfance paisible sont rarissimes. Dans la très vaste majorité des cas, il y a eu des maltraitances et un développement de l’agressivité dans les premières années. On ne tue pas parce qu’on est un homme.

🔫🔫🔫

Francis Heaulme est atteint du syndrome de Klinefelter, tu sais ? C’est un des grands criminels de notre brave patrie. Et heu…niveau testostérone, on y est pas, quoi. Les hormones jouent beaucoup sur le psy, et je serais bien idiote de le nier car j’ai un Syndrome Pré-Menstruel carabiné si non traité. Sauf que même si en SPM je suis une furie dans mon dedans, je n’agresse personne.

On en revient aux fables sur l’Ocytocine comme “hormone de l’amour et de l’attachement” (j’ai relu “de l’amour et de l’accouchement” et c’est aussi valable), alors que c’est vraiment pas que ça. Du tout. HEUREUSEMENT qu’on est pas uniquement mené-es par nos hormones, sinon je serais en prison.

Le petit qui pète des dents dans la cour de l’école n’est pas violent par nature. Il est encouragé par le fonctionnement familial et l’idée d’une masculinité violente.
“Je l’élève comme un homme” dit sa mère.
🤷‍♀️ Qu’est-ce que tu veux ajouter à ça ?

On fabrique des agresseurs, on normalise la violence genrée et tout ça…sans se dire à aucun moment que si les rapports entre les hommes et les femmes sont pétés, c’est aussi à cause du capitalisme et de la nécessité de production de travail et d’enfants. La réflexion politique est cruciale et les TERF passent totalement à côté en se rabattant sur la biologie pour expliquer les rapports de pouvoir.

Adieu les subtilités liés à la classe ou à la racisation, adieu les oppressions systémiques, ici c’est facile à comprendre.

Pourtant, on vit dans une société…

 

Edit : ajout de sources données en commentaires