Heure de réveil : 4h19 (“réveille-toi, assistante, on a la dalle”)

Je suis trop vannée pour une vraie intro, j’ai failli me rendormir en écoutant “F#” de PrototypeRaptor et la régularité du beat m’a fait pouf pouf quelques secondes avant que je me souvienne pourquoi j’étais là.


Ok je vais changer de chanson, ça me l’a refait. Tu sais, le gros vide devant les yeux avec le filet de bave ? Voilà.
J’ai eu récemment un com, relativement à l’article précédent sur “les féministes détestent les hommes” et ça m’a semblé intéressant à développer un peu.
Avant propos : je parle ici d’hommes cisgenre (dont le genre correspond au sexe de naissance), peu importe leur orientation sexuelle. Il y a une problématique que je ne sais pas encore aborder correctement, celle des mecs trans qui se font emmerder et aussi celle des femmes trans qui ne souhaitent/peuvent pas transitionner et qui souffrent des propos misandres. J’estime ne pas avoir de connaissances suffisantes pour m’avancer trop loin sur ces sujets. Et c’est vaaaaaaaaaaste, vaste, trop à dire.
On va aussi le préciser ici et maintenant même si ça spoile le billet : je considère la misandrie comme une posture militante et je la pratique entre personnes consentantes dans le milieu féministe et dans des cercles où je connais les personnes à qui je parle, pour éviter au max de blesser en mégenrant.
Mais j’ai Jean-Nuisible. J’utilise la misandrie ironique comme un outil, mais je suis consciente que comme avec chaque outil, les usages varient en fonction des personnes.
Valà on peut y aller.

😴😴😴

Quand j’avais 9/10 ans, ma grande sœur m’avait refilé une salopette bleue en jean trop confortable. Sur l’étiquette de la marque était écrit :
“Femme misogyne”.
Je connaissais le premier mot, pas le second. J’ai alors demandé à ma maman ce que “misogyne” signifiait. Elle a fait une tête un peu dubitative face à l’étiquette en question et m’a expliqué que cette étiquette voulait dire “les femmes qui n’aiment pas les femmes”.
Si je m’en souviens encore aujourd’hui c’est que j’ai senti qu’il y avait un problème, alors j’ai été demander à Robert (le dictionnaire, pas Monsieur Bob, le voisin d’en face), et c’est resté un point en suspens assez longtemps dans ma tête. Circa 1991 ce genre d’infos était pas simple à trouver.

Tu vas me dire “c’est qu’une étiquette de jean, osef” mais cette étiquette m’avait appris qu’il y avait des personnes qui n’en aimaient pas d’autres en se basant sur leur genre. Et surtout, que ces personnes qu’on aimait pas étaient des femmes. Qu’on détestait parce qu’elles étaient des femmes.
Comment peut-on ne pas aimer sa maman ?
Moi c’est ça qui m’est venu en premier. Pourquoi détester sa maman parce qu’elle est une femme ? On peut la détester pour plein de raisons mais détester la personne grâce à qui tu es là, ça me semblait illogique.
“Est-ce qu’il y a un mot pour dire les femmes qui n’aiment pas les hommes ?
– Heu…oui, sans doute.
– C’est quoi ?
– Je ne sais pas vraiment”
Autant te dire que le truc m’a pas mal travaillée, si je t’en parle 30 ans après c’est que ça m’a marquée. Le mystère a duré très longtemps, pour moi, et c’est le féminisme qui m’a éclairée sur le sujet.

Après approximativement 0,45 secondes de recherche, je n’ai pas trouvé le synopsis du film donc on va dire que c’est une image d’illustration volée sur internet, ok ?

😈😈😈

Le mot “misandrie” est entrée dans le Robert (pas le voisin, l’autre), en 1970 en remplacement du mot “androphobie”. Wikipedia me donne “fin XIXème” pour la création du mot.
Le mot “misogynie” existe depuis l’Antiquité, ça, on le sait. “Misandrie” est aussi issu du grec mais je n’ai pas vraiment trouvé de date autre que 1970 pour l’usage dictionnarial. On est entre 1850 et 1970 quoi.

On ne peut, à mon avis, PAS rendre ces deux termes symétriques, équivalents. Les hommes ont le droit d’éprouver publiquement la misogynie la plus crasse, on passe devant en se bouchant le nez. Les femmes qui disent ne pas aimer les hommes n’ont pas affaire à la même bienveillance.
Oui, bienveillance.

Un directeur libidineux sera “compétent mais va pas avec lui dans l’ascenseur”

Un professeur d’Histoire-Géographie du Lycée Claude Gellée d’Épinal pourra te dire ceci en septembre 1997 :

“Je vous préviens, je déteste les classes de Littéraires, j’avais demandé pas de L mais vous êtes là. Je déteste les L parce que vous n’êtes que des femmes. Voilà, y’a deux “hommes” parmi vous, je sais pas ce que vous foutez là, mais bon, passons. Je n’aime pas les L parce qu’à chaque fois il y a du drame avec vous, avec vos histoires de gamines, vos maux de tête, vos règles et autres prétextes pour aller à l’infirmerie. Donc je vous préviens, avec moi, ça ne marchera pas, et je vous colle si vous bavardez, et vous bavarderez, comme toutes les femelles que vous êtes”

(Je n’exagère pas, on était toutes sidérées)

Un jour, ce type m’a tellement hurlé dessus (je m’assieds toujours en biais face à une table ou un bureau, j’écris avec la feuille à 45° et ça lui faisait péter une durite) que j’ai fini par élever la voix moi aussi et faire :

“Hé !
– Tu réponds, en plus ? Tu réponds ? TU RÉPONDS ??? Tu veux aller chez le proviseur ?
– Alors oui, justement, je vais aller le voir, le proviseur, je suis à peu près sûre que vous n’avez pas le droit de faire ça (je commence à remballer mes affaires et je me lève). Bon, ben à tout à l’heure !
– RASSIEDS TOI IMMÉDIATEMENT !!!
– 😁”

Il avait le cheveu blanc, j’ai du mal à estimer son âge mais il était plus proche de la retraite que de ses premiers émois adolescents, ce qui voulait dire qu’il enseignait depuis au moins 30 ans.
On laisse un type comme ça dire pendant 30 ans à ses élèves que ce sont de petites connes simulatrices et écervelées. Ça a été ma première leçon magistrale de misogynie. J’en ai parlé aux autres filles du lycée que je connaissais. Oh oui, il avait sa réputation. Mais…mais…mais rien. Rien du tout.
Il est épouvantablement misogyne et hurle en insultant ses élèves ? Normal.

J’avais un prof de sport libidineux, comme ça, en troisième. TOUT LE MONDE savait qu’il tripotait ses élèves. Un jour où il m’avait insultée puis envoyée chez la principale, celle-ci m’a dit “Pfffff…encore…”

Et il ne s’est RIEN passé. Que dalle.
(Enfin presque, un soir il a hurlé des trucs racistes à un jeune qui avait garé son vélo dans la cour et qui cherchait à le récupérer. Les grands frères l’ont trouvé et il a fini à l’hosto. Franchement ? Zéro pitié. Ce type était si dégueulasse qu’il a lâché son dogue allemand sur le chaton de sa voisine, chaton qui avait réussi à aller dans son jardin, ma pote était présente et a tout vu. Great man. J’espère que t’es mort, espèce de pourriture.)
Puis on a toustes eu ce directeur/chef/whatever qui n’hésitent pas à sortir des blagues salaces, à faire des réflexion sur le physique des femmes ou à les toucher (le fameux “je suis très tactile c’est pas de ma faute”).

Et c’est NORMALISÉ.
Les agressions sexuelles sont NORMALISÉES, les viols sont NORMALISÉS, la discrimination envers les femmes est NORMALISÉE, on est même l’objet de blagues totalement NORMALISÉS qui parlent de féminicides NORMALISÉS.
J’espère qu’on est au moins d’accord là dessus. Si on est pas d’accord là-dessus, la suite ne va pas te plaire.

Rapport annuel sur l’état du sexisme en France, clique sur l’image pour le PDF

🔥🔥🔥

Il n’y a pas de symétrie autre qu’étymologique entre misandrie et misogynie.

Si la misogynie est normalisée, la misandrie est pénalisée. Les deux termes n’ont ni le même poids, ni le même usage, ni la même portée symbolique. Et va falloir deux secondes arrêter de me dire que c’est la haine des hommes et c’est pareil ouin ouin.

Nan, vraiment.

La haine des femmes, elle tue. Chaque jour. On peut dire qu’elle tue les embryons, fœtus et bébés qui sont assignées filles dans certains pays où l’avortement sélectif est une option. Le manque d’accès à la contraception et à l’information à ce sujet nous tuent. Les avortements clandestins nous tuent. La précarité nous tue.
Nos compagnons nous tuent.
L’inconnu dans la rue nous tue.
Les erreurs ou absences de diagnostics nous tuent.

90% des meurtres commis dans le monde sont commis par des hommes.
QUATRE VINGT DIX POUR CENT.

La haine des hommes et celle des femmes est peut-être égale, j’en sais rien, j’ai pas de taux de misandrie à te proposer. Mais la haine des hommes est vachement plus efficace en terme de décès, concrètement.

Je dis décès, mais le coût de la violence des hommes cis est extraordinaire (Chiffrée à 95 milliards d’euros par an en France, estimation de Lucile Peytavin1).

Pas forcément besoin de tuer pour haïr, la plupart ne franchissent pas ce cap, se contentant de nous insulter dans les internettes, de nous harceler, de nous frapper, de contrôler notre corps entres autres mille vexations.
Donc, non, je suis désolée et crois moi bien que ça m’emmerde parce que ça aurait été un signe d’une société plus égalitaire, mais la misogynie et la misandrie ne sont en aucun cas similaires.
Nous, on le fait de manière ironique, vous, vous nous maravez la tronche.

On m’a dit “explique moi simplement, fais preuve de pédagogie” donc aujourd’hui on apprend le concept de symétrie et d’asymétrie grâce à cette petite image. Est-ce que ça va ? Tout le monde suit ?

🍏🍏🍏

Autre différence notable : si la misogynie est acquise via la culture et l’éducation, la misandrie est (plutôt) réactionnelle.

On ne naît pas misandre, on le devient, mais on ne le devient pas par hasard.

La misogynie est facile à apprendre via les milliards de canaux délivrant des messages sexistes et cishétéro-normatifs. Toutes les meufs à la télé sont les mêmes. Elles sont jolies, minces, ou sont drôles. Et c’est normal, et c’est pas remis en question. LaFâme TM.

La misandrie, on se la refile sous le manteau.
Elle est lourdement sanctionnée lorsqu’on l’assume (>> “Moi, les hommes…” de Pauline Harmange. Tu sais que si je mets le titre de son livre en entier je risque le strike Facebook ?).
On en est à faire des jeux de mots et des rébus pour échanger “librement” sur les réseaux, tandis que des groupes proposant des nudes, photos volées et revenge porn ne se font fermer que lorsque Libé en fait un article. Certains commentaires masculinistes que je vois vont absolument à l’encontre des Standards de la Communauté, leurs auteurs sont toujours en ligne.

Les appels au viol ?

Boarf.
La routine.
La misandrie est pénalisée.
La misogynie est sensée l’être mais ne l’est pas. Elle est valorisée. Lorsque tu es en situation pro, que vous êtes 15 autour d’une table et que tu dis “Heu non, la blague sur le viol ça va pas aller, là” on te regarde de travers, on te traite de rabat joie et tu es pénalisée. Alors que le type qui a fait la blague en question ne le sentira pas passer. Au contraire, il se fera un ego boost en t’affichant comme la féministe de service, tout le monde va bien rire et toi tu reprends deux Xanax en douce pour te calmer.

Si tu fais une blague sur “tous les hommes” tu peux être sûre de voir débarquer un homme ou une rémora pour dire “ouin ouin c’est du sexisme vous valez pas mieux qu’eux”.
Alors que si, franchement, on vaut mieux qu’eux, je suis désolée 😒

Entre des attitudes graveleuses quotidiennes et une vanne sur la déchetterie de temps en temps, le fond n’est pas le même. Nous, on veut pas leur mort et je me sens tellement affligée de devoir écrire ça, sans déconner, évidemment qu’on ne veut pas leur mort… 🙄

(Ok, ça dépend, j’avoue avoir une shortlist avec Zemmour et Jordan Peterson dedans, mea maxima culpa)

Bon, étape suivante : ici on apprend à bouger les bras. Note bien les petites flèches et tout le merdier, là. C’est bon ? Bravo, tu viens d’apprendre à masser les murs. Je t’en prie.

🐹🐹🐹

La misandrie, je disais vachement plus haut, on l’acquiert avec le temps et surtout nos (mauvaises) expériences.
Plus j’avance en âge, plus mes comparses sont radicalisées. Et même pas uniquement les comparses féministes, en fait. TOUTES les comparses.
C’est même pas question de politique. Ma kiné (coucou) n’est pas une gauchiste acharnée mais elle sait que les mecs, bon. Elle en a marié un. Elle SAIT.

Chacune des femmes ayant déjà été mariée ou en couple SAIT.

C’est un truc qu’on apprend à force de déceptions, je pense.
Ton premier mec est un enfoiré, bon.
Le second est toxique.
Le troisième est encore plus toxique.

Et en attendant, même si tu en as un pas mal, des hommes, tu en côtoies tous les jours. Au travail, dans les transports, dans les commerces…tu te fais mater, tu te fais toucher le cul dans le RER, tu te fais siffler, on file ta promotion à un collègue, on te coupe la parole pour t’apprendre ton propre métier, on ne te laisse pas la place de t’asseoir, de parler…
Alors, ouais, la misandrie s’installe. On ne se sait pas forcément misandres, mais on l’est toutes un peu. Lorsqu’on se plaint de nos mecs, quand on raconte leurs non-sens, leur ignorance face à la vie pratique, leur désintérêt bien légitime du ménage. Personne n’aime le ménage, Jean-Toxique, c’est le principe du ménage, tu n’es pas le seul à “j’ai pas envie”. Merde. Faudra que je fasse un topo sur l’humour qui ne nous aide pas, les blagues sur les mecs qui savent rien de la vie en font partie, même si je les aime bien.

Avec les années, les échanges, je constate ça. On en a plein le cul des comportements égotistes et puérils de nos compagnons (si on a la malchance d’être hétéro) ou des hommes en général.

Parfois, je dis que je suis misandre.
On me demande pourquoi.
Alors je racontais, un peu. Mais on a finalement toustes de très très bonnes raisons de ne pas aimer les hommes cisgenre. Désormais, je réponds “On a pas mal de très bonnes raisons pour ne pas aimer les hommes, non ?”
Et ouais, on en a pas mal.
Parce que le regard entendu il est bien là : tu sais, et je sais que tu sais, on a cette connivence secrète.

Ok, tu connais les formes, les mouvements, maintenant, les couleurs. Rose, orange, jaune, noir pour commencer. C’est bon, j’ai perdu personne ?

🐱🐱🐱

La violence de la misandrie n’est pas la même non plus. La misandrie tue probablement mais aucun exemple ne me revient en mémoire. Je te rappelle que je suis fan de True Crime. Des femmes tuent, incontestablement. Mais leurs raisons ne sont pas forcément parce qu’elles haïssent “les hommes”.

J’ai le sempiternel contre-exemple d’Aileen Wuornos, d’accord. Le compteur est à 1.

Alors que des tueurs en série misogynes, je, heu…bah c’est facile, en fait, tu prends la liste des tueurs en série sur Wikipedia et tu as la liste des tueurs en série misogynes. On a la peur ou la haine de LaFâme, les complexes mal résolus avec Maman… Finalement, que le tueur soit hétéro ou homo, quelles que soient les victimes, on a cette invariable haine des femmes.

🎱 Google “crime misandre” : Environ 23 400 résultats (0,42 secondes)
zéro lien pertinent (cad un crime commis contre un homme à cause de son genre) en 4 pages + actualités.

🎱 Google “crime misogyne” : Environ 660 000 résultats (0,41 secondes)
Tuerie de Toronto, incels…bon, voilà, quoi.

Donc non, définitivement, on ne joue pas dans la même catégorie.
Ce qui est mal compris c’est que la misandrie est en réalité surtout une posture militante. Une affirmation de nos conviction, quelque chose qu’on porte en étendard pour signifier notre colère. On a toutes les raisons d’être en colère et on le dit.

J’adore quand un intervenant random plaint nos mecs. C’est vrai, c’est atroce de vivre avec une féministe qui t’aide à gérer ta masculinité toxique et devant laquelle tu peux être toi-même voire même pleurer. A-TRO-CE 😭

Nos mecs sont “sans couilles” (on a eu nos enfants par pure magie, tsé) selon beaucoup. Et c’est triste. Drôle et triste. Parce que je sais que le type qui vient tenter de me narguer en commentaires doit être bien malheureux, tout seul avec sa connerie.

Nos mecs ont ptet pas autant de violence en eux, et tant mieux. Je commence à en connaître quelques uns, de “maris de” et ça me fait d’autant plus pleurire. Je ne dis pas que ce sont les personnes les plus équilibrées du monde mais ils savent qu’ils ne sont pas seuls dans leur vie. Ils peuvent montrer leurs faiblesses et on les accueillera au mieux.
Si les incels n’étaient pas aussi cons ils se trouveraient des partenaires. Parce que, tadam, si tu pécho pas alors que t’es BG (coucou Elliot Rodgers) c’est qu’il y a un autre souci qu’un complot mondial ourdi par toutes les femmes du monde qui, on le sait, sont reliées entre elles grâce à Mère Nature, pour t’empêcher de trouver l’âme sœur.
Non. Le problème vient ptet de toi. Si tu me parles comme à une sous-merde, je vais pas t’inviter au restaurant. Je ne dis pas que le marché de la drague est sympa avec les nice guy. Je dis que les plus virulents, ceux qui ne comprennent pas pourquoi les femmes sont aussi méchantes avec eux, n’ont pas encore compris qu’on était un tout petit peu plus futées qu’un bulot.

Sciences naturelles, maintenant. Ceci est un papillon intersexe. Pour travailler ton anglais, clique sur l’image, ça t’enverra vers le vrai cours.

🐣🐣🐣

Et OUI, il y a des féministes toxiques, je suis au courant. Mais j’ai fait un billet ou deux sur l’exemplarité donc tu vas chercher sur la page avec ce mot clé 😃

Y’a des femmes qui sont de vraies connasses, c’est pas pour ça que je ressens le besoin de me désolidariser des femmes dans leur ensemble, tu vois ? Y’a des nanas que j’ai envie de gifler, absolument. C’est sans doute réciproque et ça ne retire rien au fait que dire “les femmes aussi” est une technique éculée pour esquiver la question qui fâche. #notallwomen ne fonctionne pas
Et OUI, il y a des hommes victimes, je suis au courant aussi. Je suis désolée pour vous, sincèrement. Mais ça ne change rien à ma misandrie et ça ne sera jamais statistiquement équivalent à la violence envers les femmes.

C’est pas mon propos et ça ne sert pas à grand chose de me la faire à coup de “han mais j’ai connu une meuf odieuse”. Je suis moi-même une meuf odieuse donc je vais te renvoyer au 90% de mecs qui tuent et te laisser m’expliquer pour quelle raison les chiffres sont si disproportionnés.
Misandrie et misogynie ne sont pas symétriques. La violence est surtout symbolique chez les féministes. Forcément, on provoque, évidemment qu’on provoque. Quand on demande les choses gentiment on a que dalle, alors on crie de plus en plus fort.

Bien, on a fini. Tu peux maintenant imprimer et colorier en rose, orange, jaune et noir ce joli dessin.

🦞🦞🦞

Donc à un moment faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles avec “vous êtes sexistes”. C’est bon, là, la posture militante normalement c’est intégré, y’a vraiment des personnes qui pensent qu”on veut mettre tous les mecs au goulag ?

Et ouais. Y’en a. Qui se plaignent surtout que lorsque les femmes auront le pouvoir de procréer sans eux, elles les extermineront. C’est bien une pensée de dominant qui flippe sa race, ça, non ? Si la crainte des représailles est aussi puissante chez eux, c’est bien qu’il y a des raisons à leur existence. Si t’as pas chié sur mon tapis, je ne te fais pas la misère. Alors pourquoi craindre que je te mette la misère ?

Va falloir un jour comprendre qu’on ne souhaite pas exterminer la moitié de la population mondiale. Pour quoi faire ? Non, perso, je préfère avoir affaire à des mecs mieux déconstruits que rien du tout. Y’en a à qui je suis attachée et tout, j’ai pas envie de nuire aux hommes dans leur ensemble.

J’ai juste envie qu’ils arrêtent de jouer aux cons en faisant ceux qui ne comprennent pas alors qu’ils ont parfaitement compris le message. Arrêtez de faire semblant, ça va bien, maintenant.

PS : déso s’il y a des des erreurs, je suis open à toute discussion (constructive) sur le sujet, c’est un truc intéressant à discuter. Par ailleurs , j’ai eu 30 mn d’écriture calme pour 3h d’interruptions toutes les 10 mn par mon fils, rester cohérente a été vraiment très très compliqué ce matin, autant sur les trucs sur lesquels je suis bien à l’aise, ça passe, autant sur des sujets qui sont encore en construction c’est tendu et la misandrie est vraiment un sujet complexe. Rien que pour ces paragraphe j’ai eu 2 interruptions, c’est bien, ça travaille mon zen…

  1. https://www.leparisien.fr/sentinelles/95-milliards-deuros-par-an-le-cout-des-mefaits-de-la-virilite-a-la-societe-05-03-2021-XEQ67O3A5ZC33C7VLARGMCU2NE.php []