Heures de réveil : 1h23, 2h10, 4h19 (…)
TW : évocation d’agressions.
Trop de choses qui arrivent en même temps = un psychisme en PLS.
Combo fatigue intense.
Combo crève automnale.
Combo l’Enfant en crise.
Combo mal au dos.
FATALITY 💥☠️
Pis qu’est-ce que je fous là, à 4h38 du matin, d’abord ?
Les chats m’ont fait chier et j’ai un mari dont les ronflements peuvent atteindre 65 Db. J’ai absolument mesuré avec une appli que j’avais téléchargé pour ce faire, oui.
65 Db c’est l’équivalent d’un aspirateur, d’une imprimante ou d’une télé allumée.
Et non, je ne dors pas avec des boules Quies, je te rappelle que j’ai déjà été agressée durant mon sommeil, je sais être en sécurité chez moi mais j’ai gardé certains réflexes…
Tiens, on va parler de ça. De séquelles. Merci la vie !
🧸🧸🧸
Je ne peux pas mettre de bouchon d’oreille mais ceux à réduction de bruit fonctionnent super pour moi, j’en ai pris pour le petit car il y a une édition enfant maintenant.
Mais je ne peux dormir avec que lorsque je suis à la maison, pas seule, durant une sieste dans la journée, pas la nuit. J’ai tenté la sieste seule à la maison et c’est CE jour là que j’ai reçu un recommandé. Bon, le bruit de l’interphone est tellement atroce que ça réveillerait une personne dans le coma, ça contribue aussi à mon angoisse.
Je ne peux pas dormir dans mon plus simple appareil. Nope. Jamais. Je dors avec plusieurs couches de vêtements si nécessaire. En été, je dors avec pyjama et couette (pour me blottir).
Je mange du chocolat, mais uniquement dans mon lit. Je sais que c’est mal et que c’est une très mauvaise habitude, mais j’hyperphage ce que je trouve une fois couchée. Parce que l’angoisse monte au moment du coucher. Je m’assure donc d’avoir pris mes médicaments, mon anxio habituel et l’anxio non-officiel avant d’y aller.
Cette habitude date, j’ai commencé les TCA assez jeune, et je suivais ce schéma. Je me cachais pour manger, je volais de la bouffe, et je me cache encore aujourd’hui, 30 ans après.
Une enfance à l’assiette scrutée par tout l’entourage, ça donne ça. Je suis une pub sur pattes pour le parti de “laissez les enfants vivre, sinon voilà ce qui va se passer”.
Maintenant, tu es prévenue : si tu laisses pas tes enfants vivre iels vont revenir avec des tatouages, des piercings et les cheveux roses à la maison.
Enfin, je dis “à l’assiette”, j’aurais pu dire une enfance scrutée tout court.
J’ai découvert récemment que je n’étais pas la seule au monde à me sentir observée en permanence, ça m’a fait du bien. Je ne retrouve pas le terme exact (si tu as, je prends), j’ai même été sur Doctissimo. Ouaiche.
☄☄☄
Ça, je le classe dans les séquelles directes de mes années de cohabitation avec mon premier agresseur adulte.
Je me sens observée. Il savait tout. Il me l’a dit, un jour “Je sais TOUT ce que tu fais, je sais tout”. Ouais bah quand t’es enfant, t’y crois. Et effectivement il me mettait sous le nez les indices de mes passages dans les placards et le frigo en me donnant des qualificatifs que jamais je ne redirai ici.
Il faisait du théâtre (bizarrement je déteste le théâtre maintenant, autre séquelle ?) et s’amusait à me raconter des histoires d’horreur le soir. Sa gueule faisait peur à elle toute seule, mais fallait me raconter en plus l’histoire de cette petite fille qui a mutilé sa peluche préférée et qu’on a retrouvée mutilée de la même manière le lendemain matin. Les objets ont une âme depuis ce jour là. Je ne jette évidemment aucune peluche, je parviens à en donner mais je fais gaffe. On ne sait jamais.
(Je pense que si j’aime autant les histoires d’horreur c’est en partie pour me prouver que je suis plus courageuse que lui)
J’ai 39 ans et les objets ont une âme. Ils ont une âme et ils m’observent. Ce sont eux qui rapportent mes faits et gestes aux personnes qui m’observent, plutôt.
Je suis rationnelle, j’ai réussi à cesser de croire aux fantômes alors qu’il avait une persona qu’il appelait “l’esprit frappeur” et qui passait dans la maison pour mettre des choses en désordre et faire du bruit la nuit en tapant contre les murs ou en frappant aux portes… (quand t’es traumatisée comme ça, je pense que c’est un bon score). Mais j’ai encore des moments, sous la douche, de préférence, où je SAIS que quelqu’un se cache derrière le rideau de douche. Je le sais. Je parlemente avec moi-même tout en faisant semblant de prendre ma douche normalement : on ouvre le rideau pour voir ou pas ? On ouvre le rideau. Je ne sais pas pourquoi je négocie vu qu’on finit toujours par ouvrir le rideau en retenant son souffle, pour réaliser que non, il n’y a personne.
Mon dulciné fait pas mal attention à ça. Il m’est arrivé de crier de peur en voyant la porte s’ouvrir ou sa silhouette se dessiner dans l’encadrement de la porte. Je suis la personne qui hurle quand tu lui touches l’épaule pour attirer son attention.
Je vois tout le temps des trucs du coin de l’œil.
La dernière fois, il y avait ma voisine au rez de chaussée. J’étais dans l’ascenseur, les portes s’ouvrent, l’inattendu, je hurle.
Et c’est pas drôle. Pas drôle du tout.
🥦🥦🥦
Je ne supporte pas les bouchons de champagne, parce que ce même agresseur me visait en débouchant les bouteilles. J’en ai gardé une peur irrationnelle des bouchons de champagne (et de cidre) et aussi une panique totale lorsqu’on me lance un objet.
Autant te dire que j’étais pas douée avec une balle en EPS. En handball, j’arrivais à être goal parce que bloquer, ça passait. Mais je ne rattrapais aucune balle. Je la voyais arriver devant mon visage et là, switch, panique. Ma hantise de la balle faisait donc de moi une bonne goal même si j’avais parfois des réflexes de fuite…
Alors ça amuse à chaque fois mes collègues, sur chaque poste. On m’attaque au Nerf Gun, on me jette des boulettes de papier, je me souviens d’un moment de rupture, comme ça, où j’ai juste hurlé pour qu’on me foute la paix. La Gorgone était sortie, je leur ai fait bien peur, ils ont…continué.
Hahaha comme c’est drôle.
“Et si je te jette un stylo ?”
Allez, vas-y, Jean-Sniper, fais toi plaisir et amuse toi grâce aux terreurs enfantines de ta collègue, so much fun !
Et ça s’est reproduit systématiquement, sur chaque poste où c’était possible.
🐁🐁🐁
J’ai peur, et je pense que c’est pas un si mauvais réflexe, lorsque je suis dans un lieu clos avec un homme cis. C’est assez rationnel, comme peur.
Je dois ça a un moment particulier de ma vie. Trois garçons m’ont coincée dans une salle au centre aéré. J’avais 7/9 ans, je ne sais plus trop. Je lisais dans le calme, ils m’ont vue, ont fermé et bloqué la porte. L’agresseur s’est jeté sur moi mais j’ai réussi à me dégager. Il m’a hurlé dessus “J’vais t’baiser ! J’vais t’baiser”. On était au rez-de chaussée, j’ai escaladé un radiateur et je suis sortie par la fenêtre. De justesse.
Il a continué à me terroriser dès qu’il le pouvait. Moi, je restais loin. Non, à part une engueulade, il ne s’est rien passé. Qu’un gosse de 7/9 ans parle d’agresser sexuellement une camarade avec des mots d’adulte, boarf, ça arrive, hein ? Aucun signe que ça va mal à la maison, pas plus que les tabassages qu’il fait subir ne sont des indicateurs d’un foyer potentiellement violent.
Je l’ai revu, plus tard, et à un moment j’ai perçu énormément de tristesse en lui, j’ai senti un vide, j’ai senti qu’on était pas si différent-es, lui et moi. Je devais avoir 11 ans, je ne sais plus, mais j’ai décidé de lui pardonner parce qu’on fait pas ça quand on va bien. J’ai été lui dire, que je le pardonnais. Il a été gêné et a fait mine d’avoir oublié.
Je sais qu’il n’a pas oublié, je n’ai pas oublié non plus. Ce n’était pas, finalement, une “vraie agression”, hein ? J’en suis sortie absolument indemne.
…ou pas.
🦚🦚🦚
J’ai aussi gardé une habitude irrationnelle. Dès qu’un red flag se lève, c’est fini. Si je sens qu’une personne essaye de me manipuler, ça court-circuite le reste. C’est un processus assez radical : en une seconde, tu passes de “mec sympa” à “agresseur potentiel”. C’est pas si irrationnel que ça, hein ?
Ptet pas mais j’ai perdu des ami-es comme ça, à me figer dans ma peur. Tout le monde manipule, parfois inconsciemment. Je le sens, et le mécanisme de défense triple blindage, ABS, intérieur cuir (végétal) se déclenche automatiquement.
Et pourtant, dans certains cas, je SAIS être manipulée et je ne dis rien. Cela concerne mes contacts non-mec-cis-hétéro. Iels ont quelques chances en rab. 2 chances.
Quand j’ai eu peur une fois d’une personne, c’est pas foutu-foutu mais c’est galère pour remonter la pente. Surtout, je m’écoute, je ne remonte pas la pente. Ce qui est bien c’est que ça contribue à mon isolement.
Je suis tellement habituée aux discours des cis dudes toxiques que je repère assez tôt les indicateurs de “ça va être la merde”. Précision : c’était le cas avant que je réalise que j’étais féministe. C’est une pure réaction de victime dans mon cas.
C’est assez pratique parce que les mecs qui tentent de me pécho se prennent un mur dès que je comprends le but de la manœuvre. Même une personne que j’appréciait beaucoup depuis de longues années peut tomber en une seconde dans la marmite. De toutes façons, c’est trop facile de les prendre sur le fait. Chez moi, ça casse immédiatement la relation. Pas dans TOUS les cas (j’ai UN contre-exemple)(Je me demande qui va se sentir concerné, parce que j’en ai plus d’un en vrai, je suis une grosse trollesse) mais souvent.
D’un coup, le cœur se ferme totalement, l’esprit devient froid et calme, l’interrupteur se met sur “off”, rideau. C’est très violent, d’un côté comme de l’autre. Une fois que je n’ai plus confiance, c’est fini. Je ne sais pas l’expliquer, alors je ghoste les gens parce que je suis lâche. Il suffit d’un truc à la con et le pont levis se relève.
Le dernier exemple en date a été un lecteur qui a retrouvé (fastoche) mon profil réel. Il m’a demandée en amie, m’a envoyé un, puis plusieurs messages, il avait l’air un peu perdu donc j’ai accepté la discussion. Oui déjà là c’était creepy, on est d’accord.
Au bout de quelques jours, il parle d’un truc lambda mais avec le style de mon père. J’ai posé quelques questions avant de réaliser qu’il lui ressemblait beaucoup trop pour ma santé mentale. J’ai expliqué le truc mais le mec a pas compris, je pense.
Je suis passée en “lockdown” en 0,4 secondes. L’évocation de la figure paternelle a tout coupé.
Je sais aussi pardonner et demander pardon, tkt, j’ai retrouvé des potes comme ça, quelques années plus tard. Mais ça me prend du temps et surtout, j’y peux absolument rien. J’ai déjà perdu mon amitié pour des personnes que j’aimais énormément sans rien pouvoir y faire : le lockdown était en place.
Forcément, ça entraîne chez moi une profonde insécurité affective : je suis convaincue que si je fais un truc de travers on va me jeter. Parce que je suis une mauvaise personne.
🦀🦀🦀
Une autre séquelle ?
Les cris ou un son trop fort me collent en PLS mentale immédiate. Peur. Sidération. Blocage. Réaction agressive inopinée, parfois…
Mais sinon, on a les TCA, bien sûr.
Il y a UNE journée de quand j’avais 14 ans que je n’ai jamais oubliée. Elle est gravée, là dedans, pour toujours. La visite médicale. Mes 2 kg au dessus de la courbe. Le regard du médecin, le petit mot marqué à tout jamais dans mon carnet de santé “surpoids”. J’ai tout en mémoire.
J’avais déjà des problèmes de genoux liés à mon “surpoids”, j’étais déjà au régime, et ça n’avait rien changé : deux ans plus tard j’étais toujours en “surpoids”.
Aujourd’hui, je ne peux pas manger confortablement avec une présence à mes côtés, famille proche comprise. Je préfère manger seule, en silence, en scred. Je ne veux pas qu’on observe ce que je mange, je ne veux pas qu’on me voie. Si je suis seule au resto, ça va, je me sens noyée dans le bruit et je me colle dans ma bulle. Mais les déjeuners entre collègues à la cafétéria ou en salle de pause, plus jamais. J’en arrivais à me provoquer des nausées pour ne pas avoir faim. Et si je le pouvais, je ne mangeais pas à midi.
Je me sens jugée en permanence. Sur mon “surpoids” déjà (une vie au régime, ça crée des problèmes), sur mon appétit ou mon manque d’appétit, sur mes choix alimentaires, ma lenteur à manger, mon amour des petits pains (ça s’embarque facilement et je fais des réserves de nourriture, oui).
Bon, au moins, ma souffrance est sujet de déconnade au boulot. C’est déjà ça de gagné 🙄
⭐⭐⭐
Je ne veux pas qu’on me voie, qu’on m’observe.
Plusieurs lecteurices m’ont proposé de faire des vidéos YouTube, cette perspective me terrifie. Le mieux que je puisse tenter c’est de lire mes textes et de proposer ça en audio, et encore, ça risque d’être pffffffiout, tout ça.
Je ne me supporte évidemment pas en photo. Ma propre vue me dégoûte. Si ça c’est pas une séquelle, hein ? On est dans un subtil mélange TCA x rapport au corps x agressions sexuelles, ce truc est une hydre à 150 têtes et quand t’en coupes une tu as 150 têtes qui repoussent.
Je pense que de ça, je n’en sortirai pas, sauf miracle.
Je déteste mon corps : déjà je le trouve inesthétique, ensuite il transporte les pathologies qui me font plus mal encore. Je n’ai été constituée que de douleur trop souvent. Mon corps n’est pas gratifiant et en plus il est suturé de partout.
Si tu me proposais demain de me dématérialiser, j’accepterais avec soulagement. Je cohabite pas trop mal avec mon esprit, c’est le corps qui fait chier. La folie, je la connais, je sais la gérer.
Quelque part, c’est me dire que mon corps est le vide. Un conteneur à emmerdes. Mon corps est l’absence, le néant. C’est très difficile à expliquer, je vais nourrir ces petits chiants de chats et je reviens chercher des réponses à mes questions existentielles.
🐈
D’accord, j’en sais rien.
Je sais que mon corps est douleur, pour moi. Je suis assise ici depuis moins de 2h, je viens de bouger, l’ankylose est toujours bien installée. J’ai mal, mais j’ai mal à peu près tout le temps. J’ai mal dans mon corps et dans ma tête, j’ai mal dans mon âme.
C’est une souffrance impossible à définir. Je hais celui qui me fait du mal. Je me hais donc. Je ne veux plus être et subir. J’admire beaucoup les gens qui font du sport. Parce que pour moi, c’est uniquement de la souffrance et de la douleur. Et en plus mon corps se coordonne super mal donc je suis nulle en sports donc voilà.
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Je crois que la détestation profonde de moi est une des pires séquelles.
Je m’en veux de m’être “laissée faire” alors qu’on sait toutes ici qu’on y peut rien. On y peut rien, mais moi je suis fautive, tu vois ?
Je me sens dégueulasse, repoussante, ou alors c’est ce que je souhaite être pour ne plus jamais subir de viol ? Je sais, pourtant, que le physique n’a que très peu à voir avec les risques d’agression. Quelle que je sois, j’ai tort. J’ai le tort d’exister. Si j’avais pas existé, j’aurais pas eu aussi mal.
Je suis si rationnelle 😅
Oui, j’ai la logique d’un gosse de 5 ans, mais j’ai pas été outillée autrement, je fais comme je peux. Déjà j’arrive à ressentir la tristesse quand, il y a quelques années, je me serais enfermée à double tour.
Pendant une très longue période, j’avais pas la clé du placard des émotions. Ma palette était assez limitée et la colère y prenait toute la place. La colère et la rage.
J’ai appris à imiter, puis ça marche pas mal. Je me suis obligée à lire des romans affreusement tristes pour voir si je ressentais. Je ne ressentais pas.
J’ai attendu 2011 et une hospitalisation pour m’autoriser à pleurer à chaudes larmes en lisant “Seul le silence” de R.J. Ellory.
L’astuce c’était que j’étais seule dans ma chambre et qu’on était au milieu de la nuit. J’ai quand même versé mes larmes sans un bruit, puis j’ai repris ma vie.
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Alors ouais, on progresse. Verrou après verrou, on perce les couches et les couches de trauma et de souvenirs et d’émotions. Vu mon cas, faudrait y aller au C4 mais ça risque de faire tomber les échelles que j’ai déjà réussies à construire, alors je sais pas trop.
Mais je sais que certaines séquelles perdureront. Cette sensation d’être scrutée en permanence en tandem avec la voix dans ma tête c’est un peu le combo fatal, tout comme la synergie agressions sexuelles/TCA/haine du corps est une constante que je ne sais pas totalement adresser. Ces bundles de merde auront ptet ma peau, finalement.
J’avance, j’avance. Déjà j’écris et je n’ai que modérément honte de mon travail. Hey, c’est déjà pas mal. Ensuite, j’arrive à formaliser ce qui se passe : je connais mes mécanismes et les schémas associés, je sais que ce que je pense n’est pas forcément cohérent avec la réalité : comme une personne aussi détestable que moi peut être si bien entourée ? Il doit y avoir un truc.
Je sais qu’il y a des chantiers qui relèvent de l’impossible et que je ne peux pas tout résoudre en même temps. Alors je dépiaute, petit bout par petit bout. J’interroge mes émotions et je questionne mes réponses. Je sais que je ne suis pas la mieux placée pour me juger. Je sais que des années traumatiques ont causé des dégâts, je sais où, je sais comment. Je sais que lorsque je me dénigre, je prends en réalité la voix d’un de mes agresseurs. Je sais tout ça.
Mais on peut pas aller plus vite que la musique. Petit bout par petit bout on a dit. Je sais que c’est frustrant mais je veux tout faire tout de suite, comme une enfant. Forcément, ça marche pas.
On le sait, pourtant…
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L’agression, le trauma, ne s’arrêtent pas une fois l’acte commis, ni même s’il est jugé. On garde une trace, comme une personne accidentée de la route aura des séquelles. C’est la punition perpétuelle, un état d’esprit qui se consolide avec les années et les agressions.
C’est pas parce que ça fait 30 ans que tout va mieux. Tout va pas mieux avec le temps, ça se passe pas comme ça dans la vie des vrais gens. C’est NORMAL de souffrir de ces séquelles, c’est normal de vouloir être accompagnée, c’est normal de ne plus avoir envie de guérir par moments. Quelle guérison ? La mémoire ne peut pas être guérie. On peut la rapiécer, mais pas la remettre à neuf.
Fais comme tu le sens, du coup ♥