Heure de réveil : 4h11
TW : violences conjugales + je suis très en colère + binarité

Je me suis réveillée avec une joie toute relative (il est 4h quand même) et ensuite j’ai lu les messages de SOS d’une amie chère à mon cœur, je suis désormais parfaitement misandre et furieuse comme pas possible.

Ce tocard détruit tout ce qu’elle tente de rebâtir. Il balaye d’une seule main des années de travail.

C’est un sentiment que je connais souvent car j’en ai lu, des trucs moches, j’en ai entendu (et vécu accessoirement).

Fallait pas m’énerver.
(Désolée, ce texte est super long, c’est la vie)

Préambule : je parle de femmes et d’hommes. Ici au sens “cis” particulièrement car les violences dans les couples homosexuels ou avec des personnes trans ou non binaires ne sont pas assez documentées. CEPENDANT, on observe les mêmes mécanismes. Les couples non-hétéro sont tout aussi sujets aux violences. Et la violence touche aussi les personnes polyamoureuses, évidemment.

Préambule bis : le premier qui vient me dire “y’a des hommes qui souffrent” va rien comprendre à ce qui lui arrive. C’est pas le jour.

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Encore un renard manipulateur.

Il y a quelques années j’avais écrit un billet sur “pourquoi on reste ?”.1

Je n’aime pas me faire de la pub (syndrome de l’impostrice toussa) mais ce texte a aidé plusieurs personnes, déjà, victimes ou pas, à comprendre le cycle de la violence. Il est assez court, tu peux y aller.

La violence c’est pas que des torgnoles à travers la tronche, tu sais. Des fois c’est par les mots que les agresseurs parviennent à faire se suicider leurs proies. Ça m’est arrivé.

Il parlait, parlait, parlait, à n’en plus finir. Mein gott, le jour, la nuit, il causait, me rappelait à quel point j’étais pas assez bien pour lui, moche, grosse, inutile. J’assumais 90% des charges du foyer, il gagnait 3 fois mon salaire, j’assumais le ménage, les courses, les papiers, en plus de ses exigences de plus en plus strictes. Mais je servais à rien selon lui. Et j’en étais également persuadée.

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Y’a un truc qu’il faut bien comprendre : aucun agresseur ne se lève un matin, t’en colle une et hop. Non. Ils sont toujours charmants au début, histoire de bien te ferrer.

T’imagines, le mec t’en colle une au premier rencard ?
Alors, oui, ça arrive. Ça arrive aussi que du premier rencard résulte un viol, et la victime reste quand même. C’est rare, mais ça arrive malheureusement.

C’est simple en fait : ils connaissent, ils sentent, celles qui sont fragiles. On doit avoir un regard particulier qui part dans le vague quand on leur dit quelque chose, une gestuelle qui indique que. Ou on leur dit qu’on sort d’une relation abusive. Là pour eux c’est Noël, leur anniversaire et Pâques en même temps. Le mécanisme est déjà en place, plus qu’à l’activer.

Easy Peasy.

(Il est 4h44. Non, rien.)

La violence s’installe avec le temps. Ça commence doucement, par des questions.
“Ah, tu fais comme ça, toi ? Regarde, moi je…”
Tu cèdes sur la vaisselle, puis sur de petites habitudes de rien du tout, à moins qu’il ne te fasse arrêter de fumer parce que c’est mauvais pour la santé, genre il en a quelque chose à faire de ta santé, tsé.

Puis, il juge. Au début, sous forme de taquinerie, de jeu, haha qu’est-ce qu’on se marre.

🦈🦈🦈

Les femmes sont dans une insécurité affective permanente. On nous rappelle sans cesse qu’on doit être belles, présentables, avoir des manières, être douces, compréhensives face à ces animaux incontrôlable que sont les hommes.

On nous élève avec l’idée qu’une fois mariées, ou en couple durable, il peut aller “voir ailleurs” (ma mamie m’a appelée juste pour ça après mon mariage, pour me dire que tous les hommes faisaient ça et qu’il ne fallait pas que je m’en formalise), mais que nous sommes la Gardienne du Temple.

Les femmes doivent se contrôler (Et on permet et véhicule l’idée que les hommes sont libres et plein de testostérone, ils ne savent pas gérer ce trop plein de sentiments, ces brutes épaisses.)

Alors que si on éduquait nos fils à savoir identifier, reconnaître et apprivoiser leurs sentiments, comme on le fait avec les filles, ils ne seraient pas en panique dès qu’une émotion forte les déchire. M’enfin, je dis ça…j’ai juste envie d’offrir “La Couleur des Émotions” à tous les mecs que je croise, oui. C’est un livre avec beaucoup d’images et peu de texte, ça devrait passer.

Le monstre des couleurs se sent tout barbouillé, aujourd’hui. Ses émotions sont sens dessus dessous ! Il ne comprend pas ce qui lui arrive. Réussira-t-il à mettre de l’ordre dans son cœur et à retrouver son équilibre ? Un album illustré par l’artiste Anna Llenas pour découvrir ses émotions.

Alors, on répare. On est là pour apprivoiser ces êtres frustes. C’est notre travail et BIENVENUE DANS LE CARE MESDAMES haha le monde est décidément bien fait.

On se persuade que tout se soigne avec de l’amour. Merci Disney (La Belle et la Bête notamment) et le syndrome de l’infirmière.
Sous cette couche de grognements se cache sans doute un homme merveilleux qui va t’envoyer au paradis.

D’une manière ou d’une autre.

🔥🔥🔥

Si notre mâle viril est toujours aussi idiot après quelques mois, c’est forcément dû à notre insuffisance.

Et comme il sape notre confiance, petit à petit, depuis ces quelques mois, c’est d’autant plus facile de nous convaincre que si on était juste un peu mieux, un peu plus, un peu moins, il pourrait enfin se réaliser pleinement. On le brime, on entrave sa liberté ET on ne l’aide même pas à avancer dans la vie. On sert à rien.

Le truc qu’ils ont en commun, c’est cette assurance dans le discours. Pas de place à l’incertitude : un homme AFFIRME.
Pas que les nôtres. Tous. Nos politiques, nos patrons, tout ces gens bien plus importants que nous. Ils SACHENT.
Et nous, on les croit (alors que heu regarde l’état du monde, si on peut dire un truc c’est que c’est pas les meufs qui étaient au pouvoir quand on a décidé de faire exploser la Terre).

On est élevées dans une impuissance acquise : c’est comme ça, on ne peut pas les changer, faut faire avec.

Si en plus tu es ou a été victime de violences au sein de ton foyer (voir ta mère se faire rabaisser, ça compte, absolument) tu es une cible toute trouvée. Tu as déjà pris le pli de la terreur, tu sais ce dont un homme est capable, tu connais sa force et l’impuissance qu’on peut ressentir face à une montagne beuglante.

Dans la vaste majorité des cas, les hommes nous dominent physiquement. Ils peuvent nous tuer ou nous violer relativement facilement. Ils le savent, oh oui ils le savent.

Alors on grandit dans la peur. Les petits garçons, eux, grandissent dans la toute puissance. Les comportements violents sont mollement découragés, même les punitions à l’école sont valorisées quand on est un garçon qui a osé transgresser.
Le gamin qui va oser sera admiré par ses copains, peu importe la punition derrière.

Boys will be boys.

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On grandit dans la peur, eux dans la toute-puissance. Même quand tu es dans une relation équilibrée avec un mec pas toxique, la peur reste. Il va trouver mieux. Je suis trop, pas assez. Et, perso, quand mon mari élève la voix je suis purement terrorisée, physiquement terrorisée. Je sais qu’il ne s’est jamais montré violent, même verbalement, avec moi, en 13 ans de relation, mais j’ai quand même la boule au ventre.

Evidemment une meuf un peu vocale dans le genre sera une hystérique, une mégère. La femme en tablier avec son rouleau à pâtisserie qui pourchasse son pauvre mari qui revient du bistrot un peu trop tard style.

Entre cette éducation et nos différentes expériences, on se conditionne parfaitement à l’échec. On se fixe des objectifs de maman-Instagram, de maison parfaite, de déco de bon goût, de minceur, de fermeté du corps, de désirabilité, etc.
Pis c’est intenable, même pour les mamans-Instagram !
Alors, à force de se fixer ces objectifs d’outre-espace on échoue. Forcément. Tu peux pas rivaliser avec Photoshop.

Pendant ce temps-là, ton mec n’a pas trop trop d’objectif. Il se contente de vivre en fait. Lui, il rentre à la maison, sa journée est finie. Fastoche.

🍄🍄🍄

Les plus pervers connaissent bien cette faille gigantesque qui nous fragilise. Ils ne la nomment pas obligatoirement, ils le sentent.
Rien n’est plus facile que de prendre la main dans ces conditions. Et c’est encore mieux quand elle a un ex…

Ouais, ils sont jaloux de nos ex. Et c’est un super levier. Le mien, de pervers, me faisait redonner la liste de tous mes ex régulièrement, en me demandant de décrire ce que j’avais fait avec eux.
Les détails le fascinaient. Il voulait tout savoir. Il voulait voir leurs photos2.

Et un jour, ils te remettent tous tes dossiers dans la gueule. T’es une traînée. Pour peu que tu te sois beaucoup confiée, tout sera passé au scan de la vulnérabilité. Pour peu qu’il soit malin comme le mien, il t’aura fait faire des photos compromettantes et te menacera de les diffuser. J’en cauchemarde encore très régulièrement.

Un jour, la violence augmente d’un cran, mais t’es déjà trop dedans pour te barrer. “Elle a qu’à partir” est bien une phrase de mec, d’ailleurs. Elle a qu’à partir, avec les gosses, de la maison qu’elle a financée à 50% (le travail domestique est un travail) ? Si elle est précaire, sans emploi, elle va pas trouver un logement en deux jours, non. Toi tu restes là, tu t’embête pas à emballer tes affaires, c’est facile de dire ça. Et si elle ose dire que c’est à toi de partir, tu gueules, tu lui fais peur, c’est plié.

💥💥💥

Quand tu te rends compte qu’il y a un truc qui cloche, en général, c’est trop tard. Des semaines, des mois à saper ta confiance et à te dire qu’il est le mieux que tu puisses espérer même si tu n’es pas à la hauteur, ça lui permet d’asseoir son autorité.

Comme ça, le jour où le premier coup part, tu restes. Coups ou séance de violence verbale, hein. Mais tu es tellement conditionnée que tu te dis bon, c’est une fois comme ça, il était énervé, je l’avais énervé, il doit être malheureux le pauvre…

Et là commence la phase d’épuisement.

C’est fréquent qu’un mec abusif te réveille en pleine nuit pour te gueuler dessus. Non, attends, eux ils disent “discuter”. Mais ils te réveillent, te tabassent verbalement (ou pas) et se rendorment. Je ne plaisante pas du tout, ça arrive trèèèès fréquemment.

Toi, t’as pas dormi et tu ne peux pas te rendormir.
Pis t’es fatiguée.
T’es fatiguée de respecter toutes ses exigences démesurées, déjà, t’es fatiguée psychologiquement, t’es fatiguée physiquement.

Et la fatigue entraîne la fatigue, puis l’épuisement. Tu finis par dire oui à tout, pour avoir la paix. Et “tout” c’est réellement “TOUT”.
Il veut du cul, tu donnes du cul, sans réfléchir, tu attends que ça passe. Certains mecs comptent les jours entre deux “sessions” et te rappellent que tu ne fais pas preuve de beaucoup d’esprit d’initiative. Tu ne participes pas de tout ton cœur, tu ne les aimes donc pas.
Ou bien ils vont se servir quand ils en ont envie, y compris quand tu dors.

Ça s’appelle du viol conjugal, c’est un viol, c’est (normalement) puni par la loi. Je rappelle juste les faits. C’est du viol. L’emprise psychologique est une coercition. C’est du viol.

🦖🦖🦖

Mais ça, toi, tu t’en fous. Désormais, ta mission c’est de passer chaque journée. Tu redoutes le retour du travail.

Bienvenue en enfer.

A ce moment-là, crois-moi, il a tout scellé. Il est sur le bail, il a accès à tes comptes, il a tes vieux dossiers, parfois un enfant, ou deux, ou six. Et comme lui n’est pas fatigué, il peut faire le papaparfait, passer du temps de qualité avec sa progéniture et bien faire passer le message que maman est une citoyenne de seconde zone qui appartient à la cuisine.

Prise au piège.

Dorénavant, toute velléité de fuite ou de rébellion sera sévèrement réprimée. Tout est contrôlé. Inspecté. Et de toutes façons, même si tu fais tout bien parfaitement, il trouvera autre chose. Les objectifs irréalistes et changeant, rien de tel pour occuper une cible sous emprise.

Où que tu ailles, il y est déjà. Parfois, la violence est tellement forte, le désespoir si grand, que tu te suicides. Parfois, c’est lui qui te suicide, si tu vois ce que je veux dire…

🦂🦂🦂

MAIS

Des fois, tu parviens à te connecter ou maintenir le contact avec une personne-ressource. Tu commences, petit à petit, à parler de ton histoire. Une fois posé par écrit, ton récit est terrifiant, mais tu poses toujours la même question “dois-je le quitter ?”

Cette interrogation me fend invariablement le cœur.

Vice-versa – la Tristesse

Oui, tu dois le quitter.
Personne ne pourra jamais le soigner.
Ta seule chance, malheureusement, c’est qu’il se trouve une autre victime ou simplement qu’il se lasse de toi. J’aurais bien dit que ce qu’il fait est puni par la loi (ça l’est) mais on sait toi et moi que zéro mec passe au tribunal pour ça. Sauf si il te tue ou te blesse grièvement, auquel cas on lui donnera une tape sur la main, un bisou et 2 ans de prison (avec sursis).

Si j’ai un conseil, c’est de bien t’entourer si possible. Il y a pas mal de réseaux féministes, d’assos, qui peuvent t’aider. Ne serait-ce que le Planning Familial qui pourra t’orienter (un rdv pour un renouvellement de pilule, un mot glissé à la personne qui te reçoit, ni vu ni connu…).

Surtout, faut bien garder en tête :
– Ce n’est pas de ta faute, même si tu l’as “choisi”. Tu l’as “laissé” aller trop loin, mais c’est lui qui a été trop loin. Pas toi.
– Rien n’est inéluctable. tu peux y arriver ❤️
– Quoi qu’il te dise, ce n’est que mensonges, mensonges, mensonges.

⚡️⚡️⚡️

Mensonges. Mensonges. Mensonges.

Les “vérités qui dérangent” ? C’est pas à lui de faire ta psychothérapie, qu’il touche à son cul, y’a suffisamment de boulot de son côté.

Oui, tu as des défauts 😱😱😱 mais RIEN, absolument RIEN qui ne justifie qu’on t’agresse. Tu pourrais être la pire des morues, rien ne justifierait qu’on s’adresse à toi de la sorte. Ben ouais.

Tu es ce que tu es : une personne, une individue, qui a le droit de vivre, d’aimer, d’être imparfaite.

En plus le mec violent qui vient faire la morale, sans déconner, c’est tellement incongru ! Le mec agit comme un tyran, mène la guerre des nerfs depuis des mois, des années, essaye de te pousser au suicide, mais c’est toi qui a un problème, tsé.

T’es pas parfaite mais au moins tu ne terrorises personne. Tu survis. Ouais t’es sans doute chiante, je le suis aussi. Est-ce que c’est une raison pour maltraiter tes proches ? Non, bien sûr.

Alors les discours moralisateurs à deux balles, c’est de la cacahuète. De la pure cacahuète censurée. J’écoute rien de ce qui sort de la bouche d’un mec violent, c’est devenu un principe.

Mec, regarde ton propre comportement avant de venir dire que ta future ex est une [insérer ici insulte créative]. Touche à ton cul, va te faire soigner et LAISSE MA POTE TRANQUILLE SALETÉ.

🐍🐍🐍

L’erreur est de penser qu’on doit se conformer à ses règles à lui, à son barème. Il veut une femme qui ressemble à ce qu’il a projeté dans son esprit dérangé, tout écart représente un péché mortel.

Il a un référentiel biaisé qu’il a substitué au tien. Alors rappelle-toi : quelles sont tes valeurs ? Qu’est-ce que tu aimes faire dans la vie ? Comment, TOI, tu te vois ? Comment tu vivais, avant ? Est-ce que tu as déjà eu des relations saines ? Comment ça se passait ?
Et surtout : qu’est-ce que TOI, tu attends d’un compagnon ? C’est important, ça. Qu’est-ce que tu voudrais ?

Le coup du prisme de lecture est fondamental : il te voit à travers le prisme de ses propres peurs et de sa propre expérience de vie. Ce qu’il projette de toi passe ce prisme une première foi (toi >> lui) et retour (lui >> toi). Cela ne représente PAS la réalité. Cela représente la réalité telle qu’il se l’imagine. Et ce qu’il t’en ressort est doublement biaisé.

Il te dit “Tu t’habillles trop sexy, tu es une allumeuse”
Et, à force, tu le crois.

Mais tu t’habilles comme toi tu en as envie, et m’est avis que tu ne dragues pas à mort dans le RER A à 7h49 du matin…
Toi, ce que tu vois, toi, en te regardant, c’est une femme que tu trouves belle, ou au moins pas trop mal.

Alors tu fais confiance à qui ? Au mec qui voit le monde avec ses lunettes pleines de bouse ou à toi, qui a quand même une expérience de première main te concernant ?
Dans le doute, redemande aux copines. Redemandes leur mille fois si nécessaire, on te répondra mille fois la même chose. On est tes amies, on a aucun enjeu de pouvoir, on te répondra sincèrement, même si ça fait mal.

La seule et unique invariable de ta vie, c’est toi. C’est bête à dire mais c’est super important. C’est toi qui expérimente, c’est toi qui a vécu ce que tu lui as raconté. C’est toi qui connais la réalité de tout ça. Lui n’a que ton discours et ses préjugés.

Ils aiment bien les faux souvenirs, aussi. Réinventer les événements, les réécrire, et te les faire avaler de force. Une scène de violence absolue peut se transformer en “rapport sexuel un peu audacieux”. Une gifle sera “un moment d’égarement”. Quand il ne réécrit pas intégralement tes propres souvenirs. Tu es tellement épuisée de toutes façons…il peut dire ce qu’il veut. Et ça rentre.

🦛🦛🦛

Principe numéro trouzmille : MENSONGES

Cette personne n’est pas un indicateur fiable de la réalité, surtout te concernant. Il peut parler, te menacer, il va te faire croire que tu vas TOUT PERDRE.

Alors que tu es entourée, tu as des ami-es à tes côtés, peut-être une avocate. Si tu n’as pas tout ça, contacte moi, ok ?

Tu as quoi à perdre ?
Un mec qui te fait vivre l’enfer ?
Un enfant qui va réaliser de toutes façons que son père déconne à plein régime ? On ne perd jamais vraiment ses enfants. Enfin si, mais moi c’est mon père que j’ai abandonné, pas ma mère, malgré tout ce qu’il m’a fait entrer dans le crâne.
On réalise, à un moment, je te promets qu’on réalise, je te le jure du fin fond de mon cœur. Crois-moi, je t’en supplie. Mon père a été mon héros presque toute ma vie, il m’a tellement fait manger de haine que j’en ai détesté, haï ma mère de longues années, avant de réaliser, enfin, en grandissant, que les choses n’étaient pas si simples.

Tu as quoi à gagner ?
Toi.
Te retrouver.
La liberté.
La possibilité d’aimer de nouveau.
La possibilité de reconstruire ta vie, en mieux, parce que t’es plus forte que jamais. Regarde tout ce que tu as traversé !!! Regarde ça ! Regarde la femme badass absolue que ces années de terreur t’ont fait devenir ? Apeurée ? Non ! On a dit, on a plus peur. N’importe qui n’aurait pas traversé tout ça avec un tel brio ❤️
T’es pas seule, on est là à tes côtés.

La sororité peut venir à bout de tout, je l’ai déjà constaté plusieurs fois. Pour des féministes hystériques on réalise quand même des gestes qui, en y repensant, là, maintenant, me collent des frissons et les larmes aux yeux.

Je colle un keur keur avec les mains pour faire bonne mesure.

Si tu ne te fais pas confiance, fais-moi confiance. Je ne t’ai jamais trahie, malgré les années de galère et d’ascenseur émotionnel, je suis toujours là, à tes côtés. Je ne te lâcherai pas.

C’est souvent à l’occasion de la rupture qu’ils se débattent le plus. C’est la période la plus dangereuse, la plus violente. C’est là où ils mettent le paquet pour te dire, en gros “Je te hais je veux ta mort RESTE AVEC MOI mais je te déteste MAIS J’AI BESOIN DE TOI”.

Te fais pas abuser, c’est pas toi qu’il aime, c’est l’image qu’il a projeté de toi. Victime, soumise, bien sage. Mais t’es pas tout ça, t’es victime, tu seras survivante. Tu ne te soumets plus et ça le rend fou.

❤️🧡💛

Alors GO GO GO GIRL !
Tu n’es pas seule, tu es même aimée, très très fort 🙂
En tout cas, moi, je t’aime ❤️

  1. https://aucreuxdemoname.fr/blog/pourquoi-on-reste/ []
  2. No kinkshaming mais c’est un peu du voyeurisme, non ? []