Heure de réveil : 4h07, 5h07 (wiwi)

Haaaaaaaaaaaaaaaa ! C’est le matin ! On va parler du docu sur le Sex Boat !!! Je n’ai regardé qu’en 5 fois, ça va.

Ce matin, je te présente donc “The Raft” (le radeau), aka…une expérience anthropologique qui a mal tourné (mais pas comme chez les zetcouilles).

Le 12 mai 1973, un radeau décolle de Las Palmas, en Espagne, pour rejoindre Cozumel, au Mexique. Le trajet prendra 101 jours. A son bord, Santiago Genovés et 10 autres personnes :
José María Montero Pérez (34 ans), anthropologiste Uruguayen et ancien étudiant de Santiago.
Servane Zanotti (32 ans), Française, responsable de recherches sur la pollution et plongeuse sous marine.
Charles Anthony (37 ans), opérateur de ratio Grec Chypriote.
Rachida Mazani (23 ans), Algérienne, responsable de recherches sur la pollution aussi.
Mary Gidley (36 ans), Americaine, serveuse avec quelques notions en navigation.
Fé Evangelina Seymour (23 ans), Américaine, opératrice radio.
Maria Björnstam (30 ans), capitaine du bateau et Suédoise (à la fin du billet ce sera ta star)
Edna Jonas (32 ans), Tchécoslovaque résidant en Israel, médecienne.
Bernardo Bongo (29 ans), un prêtre Angolais.
Eisuke Yamaki (29 ans) Japonais et cameraman.

➡ Seules 7 personnes participent aux documentaire : les 6 participantes et Eisuke. Les autres sont décédés au moment du docu.

Oui enfin ok, c’est bien joli, une traversée de l’Atlantique gratos, mais est-ce qu’il y a un piège ? Absolument. Oui. Il y a un piège.

L’année précédente, Santiago rentrait en avion d’une convention sur la violence, et son avion s’est fait détourner. Il a trouvé ça super ironique, moi aussi, et je suis sûre que toi aussi. Allez.

Anthropologue de terrain, il a l’illumination : le monde est violent, et si on inventait le Loft avec quelques décennies d’avances…histoire de voir ce que ça donne à huis clos durant 101 jours, tu vois ? Par contre faut que personne ne soit au courant du but de la manœuvre, alors il dit que…c’est une étude sur la paix.

Habile !


🐀🐀🐀

Santiago a monté son étude, Santiago a contribué largement aux plans du radeau, Santiago a recruté 10 personnes : 6 femmes, 4 hommes, sans leur dire exactement pourquoi iels sont là. Santiago c’est le boss du game et ça c’est important pour la suite.

Surtout, Santiago a un seul et unique objectif : analyser les mécanismes de la violence à huis clos. Il a été marqué par une expérience sur des singes qui se battaient pour les femelles en période d’ovulation alors il s’est dit “Tiens, on est dans les années, 70, c’est YOLO niveau éthique pour la recherche, profitons-en”.

Chaque personne a été soigneusement sélectionnée : pays différentes, religions différentes, métiers différents, langues différentes. Et surtout, LES critères spécifiques, les ingrédients secrets :
🌶 Iels sont toustes plutôt très agréables à regarder.
🌶 Il y a plus de femmes que d’hommes.
🌶 Chacun-e a des choses à perdre (famille, travail…)
🌶 Tous les rôles “gratifiants” sont donnés aux femmes (capitaine, médecienne, plongeuse, etc) pour augmenter le risque de conflits dû au renversement des rôles genrés habituels.
🌶 Le radeau est petit, la promiscuité grande, chacune va devoir apprendre à “casser” son besoin d’intimité (WC en plein air bien exposé, couchage commun entassées dans un petit truc).

“Et si je mettais des gens dans un micro radeau de 12×7 m pour voir s’ils finissent en orgie ou pas ? Et s’ils baisent pas toustes ensemble, ils vont s’entretuer, je le sais.”

On notera ici que pour Santiago, qui se définit lui-même comme un “macho”, le renversement de l’ordre des rôles et tâches en faveur des femmes va énerver tout homme normalement constitué.

Allez, on décolle et on y va, c’est parti, on va voir ce qu’on va voir.

Un peu en retrait, Santiago prend des notes frénétiquement tandis que chacune vaque à ses occupations. Chaque semaine, et c’est important, il fait passer un questionnaire aux membres de l’équipage :
Qui détestez-vous le plus sur le radeau ?
Avec qui avez vous envie de coucher ?
Qui avez vous envie de tuer ? Comment ?
…chaque semaine, le questionnaire devient plus long. Il fait également dessiner des arbres à ses colocataires, parce qu’on le sait, le dessin d’un arbre suffit à lui seul à déterminer le niveau de violence. Je connais le test de l’arbre, pas besoin de me dire précisément pourquoi c’est hyper fiable : c’est un indicateur subjectif et ça fait un peu léger comme test psychologique.


🦈🦈🦈

Bref, toutes les conditions sont réunies pour démarrer une partie de Battle Royale en haute mer.

Santiago guette, Santiago attend. Les jours passent, toujours aucune mort. Santiago prend des notes. Il note absolument tout : le cycle menstruel des participantes, les humeurs, la santé…
Un jour, le groupe pêche un requin. Lassées de toujours bouffer de la ration en conserve, iels décident de manger le requin. On va pas entrer dans les détails pour les amies véganes mais bref, y’a un tas d’étapes un peu salissantes pour passer du (gros) poisson au steak sur barbecue.

Et là, Santiago, fébrile, note qu’une frénésie a touché tout le groupe. Iels se vautrent dans le sang et se montrent tels des animaux. Bientôt, tout le monde s’entretuera !

Hélas, Eisuke a la caméra. On voit des jeunes contents, qui se réunissent tous pour aider à préparer le poisson géant. Iels sont contentes, sourires, rigolades, contenterie de ne pas manger encore des petits pois carottes.

Tout le problème est là : personne ne fait preuve de violence, l’ambiance est super bon enfant, les conflits sont rapidement résolus et, pire encore, personne ne va faire de cochonneries dans un coin. Tout le monde s’aime bien. ET MERDE se dit Santiago.
Bah vi, lui ça l’arrange pas, que les gens aient trouvé un super fonctionnement.

Je serais une saleté de féministe, je dirais que si on donne les rôles de pouvoir à des femmes, on a un peu moins de chances pour que ça parte en couilles. Haha.
On revoit les 6 femmes, des années après, dans le docu. Elles expliquent la gestion de conflits de manière rationnelle. L’absence d’hostilité et la cohésion face à l’inconnu (elles naviguent en radeau et sont au milieu de l’Atlantique) et des modalités de communication très pacifiques.

Mais surtout, il y a un autre truc qui transparaît…l’ennemi commun. Et ici, l’ennemi commun n’a aucune, mais alors aucune idée de l’ampleur de ce qui va se jouer.

TIN TIN TIIIN


🐠🐠🐠

Santiago est dans la merde, son expérience ne se passe pas du tout comme prévu.
Alors il ajoute petit à petit des objets de discorde et cherche la confrontation. Il va même jusqu’à prendre les questionnaires et les lire à haute voix devant tout le monde.

“Edna, tu dis que celui avec qui tu coucherais est José Maria. Et bien, José Maria a dit sur ton dernier questionnaire que tu étais la personne qu’il détestait le plus…alors ?”
Alors, Edna et José Maria s’expliquent et se font un câlin. 🙄

Et merde.
Cette bande de bisounours…

Santiago va devoir se montrer plus malin.
Il entame donc un vrai travail de sape…sans succès. Ou plutôt, si.
Santiago est devenu l’ennemi commun, c’est acté.
Il est tyrannique, il est intrusif, il est super relou avec ses tentatives ratées de monter les gens les uns contre les autres.
Au pire du pire, il dit quand même à Fé (qui est afro-américaine) qu’elle devrait se rapprocher de Bernardo, comme “vous êtes tous les deux…enfin…”. Dans le docu elle raconte qu’elle a été victime de beaucoup de vexations liées à sa racisation (et on a un beau déni de racisme à base de “j’ai pas vu ça”, Fé explique que heu je sais ce que je dis, et elles…ne se disputent pas.)

Fé raconte d’ailleurs un événement qui a bouleversé sa vie.
En regardant l’océan, un jour, à un endroit, elle réalise qu’elle est sur une des “routes de l’esclavage”. Elle se perd dans une méditation un peu mystique où elle “entend” les appels et les voix de ceuxlles qui sont mort-es sous ces eaux. C’est un moment qui va durer plusieurs jours, un moment extrêmement intense, pour elle, un moment qu’elle ne partage pas avec les autres, de peur que Santiago s’en serve contre elle.

🇺🇸 “I would sit on the starboard side and look into the water. I would start to hear voices coming from down there … I would hear my ancestors call me. They could feel my flying over their bodies and their tragedies. It was one of the best things that happened to me.”
🇫🇷 “Je m’asseyais à tribord et je regardais dans l’eau. Je commençais à entendre des voix venant d’en bas… J’entendais mes ancêtres m’appeler. Ils pouvaient sentir mon survol de leurs corps et de leurs tragédies. C’est l’une des meilleures choses qui me soient arrivées.”

J’ai des frissons en re-re-re-relisant ça, je te jure.

Scene from documentary film THE RAFT by Marcus Lindeen, that reunites participants of the Acali expedition from 1973, where eleven people drifted across The Atlantic as part of a controversial scientific study in human behavior. From left to right: Mary Gidley, Edna Reves, Fé Seymour, Eisuke Yamaki, Maria Björnstam and Servane Zanotti.

🐳🐳🐳

Pis un jour, le gouvernail est en rade.
Rachida enfile sa tenue de plongée pour aller réparer. Santiago lui fait le coup de “Non, laisse, je m’en occuper” avec sa voix grave de Vrai Mec Qui Sait (Pas) Faire. Il se vautre totalement et envoie tout le monde au lit sans manger. Aux toutes premières heures de l’aube, Rachida va réparer ce foutu gouvernail. Le truc lui prend 5 mn, c’est plié, voilà.

Santiago se réveille et ne vit pas très bien ce mépris de l’autorité. Alors il s’énerve, fort fort fort. C’est lui le chef, et ça sera lui le chef.

Sans le savoir, l’Ennemi Commun vient de prendre beaucoup de galon. Mais pour le moment, on s’en fout, parce que la radio parle de l’expédition…en effet, le projet a fuité et tout le monde a renommé le radeau le “Sex Boat” (en référence à “The Love Boat”, ou “La Croisière s’amuse”, la série, là, tu sais ?)(J’ai aussi vu “Sex Raft” mais je préfère “Sex Boat” parce que le Love Boat je regardais avec ma mamie.).

Là…y’a un froid on va dire. Un froid qui ne dure pas bien longtemps car la cohésion est toujours excellente dans le groupe. Santiago, lui, commence à travailler sa posture du Génie Incompris. C’est bien, ça va lui servir pour la suite.

Par contre, ce froid, là, l’autre, c’est le vent, et le radeau arrive en zone de tempête tropicale. Capitaine Maria avait prévenu : on est parties trop tard, on va en chier.
Elle prend la décision d’accoster sur une île proche, le temps que ça passe.
Santiago refuse absolument : si ses cobayes voient d’autres humain-es ça va altérer son expérience. Donc on continue.
Badass Maria l’envoie chier, et quand tu la vois une fois mamie dans le docu t’as aucun, mais aucun mal à l’imaginer mettre un gros taquet verbal à ce type (Avec Fé ce sont mes “personnages” préférés). D’ailleurs, elle refuse chaque semaine de répondre à ces questionnaires à la con 🖕. Elle est capitaine, la survie de son équipage dépend de ses décisions, serious business tout ça.

Il y a donc une mutinerie à bord. Santiago prend les commandes et manque de tuer tout le monde. Le mec fait une mutinerie tout seul, je sais pas, à un moment tu es sensé te dire “Attends, je fais quoi, là ? Je suis pas en train de faire de la merde à biaiser les comportements de mes cobayes en semant la discorde tout en risquant leur vie pour qu’iels n’aient pas de contact avec l’extérieur tout en usant de la force et de l’autorité pour reprendre le contrôle du bateau ?”.

Non, il se dit pas ça. Et Maria est punie, voilà.

Maria Björnstam ❤️

🦞🦞🦞

Là, naissent les pulsions de mort. Une partie du groupe se réunit en secret pour parler de ce à quoi tout le monde pense : il faut se débarrasser de Santiago. ☠️
Fé (dans le docu) raconte son plan, et dit qu’elle s’est assez rapidement calmée, car “les discussions de ce type en groupe sont dangereuses, ça commence par des mots et ça finit mal”. Et…le complot se calme, en fait.

Dans son journal, le génie incompris réalise que “La seule personne qui a jusqu’ici fait preuve de violence, c’était moi”. No shit, Sherlock.

🇺🇸 “Only one has shown any kind of aggression and that is me, a man trying to control everyone else, including himself.”
🇫🇷 “Un seul a montré une quelconque agressivité et c’est moi, un homme qui essaie de contrôler tous les autres, y compris lui-même.”

Mais on a pas trop le temps de s’introspecter les narines, il y a un gros, énorme, GIGANTESQUE problème à l’horizon : iels sont sur la trajectoire d’un cargo. Santiago panique immédiatement, alors Maria reprend le commandement et attribue les rôles. Edna est aux fumigènes, Fé se saisit de la radio et tente de contacter le cargo, il se passe plein de trucs et heu oui, tout le monde a survécu (de justesse…) sinon il y aurait pas de docu, ou le ton aurait été moins léger.

Après ce gros coup de pression, Maria reprend définitivement le contrôle du bateau et Santiago périclite dans la cabine. Il déclenche une infection, est alité plusieurs jours à l’article de la mort (non), puis se remet.

Plus de questionnaire. Plus de notes.

Mais c’est un homme de ressources, Santiago, il se remet rapidement en réflexion pour un autre projet d’étude de la violence mais avec un seul passager. “The New Raft Solo”. Je cherche la manière dont il quantifiera les rapports humains, je me demande également s’il sait que l’isolement brise des personnes ? Bon, il va pas le faire, parce qu’après la fuite du détail du “Sex Boat” il s’est fait sabrer ses financements et ses partenariats. Il est tricard, et le “fiasco” de son expérience sera presque intégral. Ou pas tant que ça, en fait.

Santiago, c’est un type à l’humour décapant.

🌊🌊🌊

Dernier jour. Après avoir accosté, tout le monde remonte à bord pour discuter de la conclusion. Chacune a été changée, 8 personnes pensent que l’expérience a totalement réussi, pour une expérience sur la paix (krr krr krr). Santiago tente l’expliquexcuse de son comportement. J’ai connu beaucoup d’expliquexcuses et celle ci ne fait pas exception à la règle sur son manque de sincérité.

Chaque personne interrogée a trouvé du positif dans l’expérience. Dans le docu, Fé parle magistralement de la manière dont tout le monde est resté solidaire. Des dizaines d’années plus tard, on sent ces 6 femmes aussi unies que 40 ans plus tôt. Embrassades, pleurs, gestes tendres.

J’ai été très émue de les retrouver, mille ans plus tard, sur une réplique du radeau.

🇺🇸 “Was the Peace Project a failure? Fé argues it was a great success, even though the anthropologist couldn’t see it: “He was so focused on the violence and conflict, but he had it right in his hands. We started out as them and us and we became us.”

For Lindeen, it’s poignant that Fé praises the experiment. “If only [Genovés] had listened to why people were on the raft – Mary escaping an abusive husband, the racism Fé had suffered – he would have learned about the consequences of violence and how sometimes we can overcome it by overcoming our differences.”

🇫🇷 “Le projet de paix a-t-il été un échec ? Fé soutient que c’est un grand succès, même si l’anthropologue ne pouvait pas le voir : “Il était tellement concentré sur la violence et le conflit, mais il l’avait entre les mains. Au départ, il y avait eux et nous, et nous sommes devenus nous”.

Pour Lindeen, il est poignant que Fé fasse l’éloge de l’expérience. “Si seulement [Genovés] avait écouté les raisons pour lesquelles les gens étaient sur le radeau – Mary fuyant un mari violent, le racisme dont Fé avait souffert – il aurait appris les conséquences de la violence et comment parfois nous pouvons la surmonter en surmontant nos différences.”

😭 ❤️


🦄🦄🦄

Oui, toute cette histoire est carrément wholesome (ça remplit de joie et d’amour) et assez amusante. Le seul qui a été violent a été l’anthropologue. Le groupe est resté soudé envers et contre l’Ennemi Commun. Chacun-e a ensuite repris sa vie, comme avant. Rien n’a été cassé.

Je trouve ce twist incroyable. Le groupe s’est ligué contre l’agresseur, les gens ont fait front ensemble et tout s’est bien passé. Est-ce que ce groupe de personne aurait viré “Koh Lanta” sans ennemi commun ? Après tout, c’est, très ironiquement, Santiago qui a contribué à la cohésion du groupe.
Curieusement, la question n’a pas été adressée dans le docu ou dans ce que j’ai trouvé ensuite. C’est dommage.

Très curieusement également, l’absence d’analyse féministe sur l’expérience : le rôle plus important des femmes dans l’équipe a-t-il contribué à cette cohésion ?
Je pense que oui mais je ne suis pas vulcanologue donc mon avis, on s’en cogne. Mais je pense quand même que oui. Santiago pensait que les hommes se rebelleraient à un moment, mais non.

PS : oui il y a eu des coucheries, 2 sur 101 jours et “par amitié” donc bon. En fait le radeau était trop petit donc ça ne favorisait pas les rencontres au clair de lune, on va dire. Fallait y penser.


🐙🐙🐙

Tu comprends pourquoi il FALLAIT que j’en parle ?
Elle est pas incroyable, cette histoire ?

Je suis dessus depuis 2 jours et j’ai toujours autant la hype, j’ai envie de leur faire des high five et des bisoux, tout ça.

Tu cherches à tout prix la violence mais comme un con tu réunis exactement toutes les conditions pour que ça se passe bien. C’est beau…et assez inattendu.

De mon côté, je ne comprends pas vraiment comment travailler sur la violence est LE moyen de travailler sur la Paix. Je vois à peu près la logique mais pour le coup, travailler sur la paix pour de vrai (sans que ce soit le faux drapeau du radeau) aurait été plus rentable pour l’anthropologue. Comment est-ce possible que tout ce petit monde ait passé 101 jours en mer sans se fracasser ? Pourquoi cette question n’a pas été envisagée ? Santiago a vu un échec là où il accomplissait quelque chose de fort, mais il n’a pas su comprendre ce qui se passait et a voulu casser l’ambiance à tout prix.

C’est effroyablement drôle mais c’est pas cool pour lui, j’ai honte de rire en écrivant ça. Oui. Beaucoup honte. (Non j’ai pas honte)

Il déclare que l’expérience est un échec, la majorité de l’équipage ne voit pas ça du même œil et moi non plus. Pourquoi ne pas chercher quels sont les facteurs qui ont contribué à l’absence de violence dans un contexte où tout est calculé pour qu’on s’entretue ?

Je sais pas. On a là un chercheur qui s’enferme dans ses travaux jusqu’à l’absurde, compromettant même l’intégrité de ses résultats via la diffusion des questionnaires. Il empêche des personnes d’accoster pour se protéger d’une tempête, pour pas corrompre ses spécimen, mais il ne voit pas de problème à tenter de semer la zizanie par tous les moyens.

Pire, à mon avis c’est son intrusivité qui a cassé toutes les velléités sexuelles de l’équipage. Tu as un creepy dude au fond qui observe et note tout fébrilement, tu vas pas te dire “Tiens et si on allait s’envoyer en l’air sur ce radeau de 12 x 7 m devant tout le monde ?”

🤷‍♀️

Bon, voilà, j’espère que ce billet compensera le non billet d’hier, je ne pouvais décemment pas t’épargner des détails 🙂